Ce numéro de la revue In Situ est composé des textes issus des deux colloques intitulés « L’art de bâtir aux champs » et « Les campagnes européennes et les territoires coloniaux, entre tradition et innovation », organisés en 2010 et 2012 par la Direction générale des patrimoines et l’Institut national d’histoire de l’art, sous la responsabilité scientifique de Jean-Philippe Garric, Emilie d’Orgeix, Isabelle Roland, Bernard Toulier et Pascal Liévaux.
Les textes ici rassemblés montrent ce que l’on pouvait bien pressentir, mais qui prend une tournure plus précise et souvent plus poignante au spectacle des projets, des ruines, des reconstructions et, finalement, de l’impact souvent violent des édifices agricoles contemporains sur le paysage. Après un long XIXe siècle optimiste, vecteur de modernisation, d’industrialisation et de développement, les campagnes européennes, même si elles eurent aussi leur part des espoirs et des ambitions qui ont cru y porter remède, ne furent épargnées ni par les violences, ni par les entêtements idéologiques qui déchirèrent le XXe siècle, ni par l’obsolescence des anciennes formes d’organisation spatiale inhérentes à la déterritorialisation libérale des pratiques.
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