Le groupement d'intérêt scientifique « Institutions patrimoniales et pratiques interculturelles » (GIS Ipapic) a été lancé le 7 septembre 2011. Il a été initié par le ministère de la Culture et de la Communication (Département de la recherche, de l'enseignement supérieur et de la technologie au sein du Secrétariat général). Quatre années de rencontres et d'échanges entre chercheurs et acteurs culturels ont précédé la création du GIS et ont permis d'en définir les axes de recherche.

Le GIS Ipapic met en réseau une quarantaine de membres : des institutions patrimoniales, des laboratoires de recherche, des associations.

Il part du constat que les institutions patrimoniales, par leurs missions et leurs pratiques, sont au cœur des mutations du monde contemporain. Elles sont confrontées à un double défi. Le premier est posé par la reconnaissance de la diversité des formes d’expression culturelles, la multiplication et la diversification des échanges dans le monde contemporain, les changements dans les pratiques culturelles. Le second défi est posé par l’extension de la notion de patrimoine et par les demandes de reconnaissance sociale et politique qui s'y trouvent impliquées, notamment en termes d’enjeux mémoriels ou de politiques de la mémoire.

Le GIS Ipapic se propose de mieux connaître la façon dont les institutions prennent en compte ces défis, pour dessiner des pistes d’action tant en matière de projet d’établissement que de politiques culturelles. Il vise à la fois à ouvrir de nouveaux champs de recherche en sciences humaines et sociales, à expérimenter des modes collaboratifs de recherche, et à favoriser la mise en œuvre et la diffusion de pratiques nouvelles dans les institutions patrimoniales. Lieu de décloisonnement dans les modalités de production des connaissances, notamment entre chercheurs et autres producteurs de savoir, le GIS Ipapic se veut un laboratoire permanent.

 Les activités du GIS

Il existe des pratiques interculturelles dans la création artistique, en musique, au cinéma, au théâtre, dans la médiation éducative. Mais c'est faible au regard du potentiel. Beaucoup de secteurs de la culture se pensent non concernés par l'interculturel sous prétexte qu'ils n'auraient pas affaire à des personnes immigrées. Mais l'interculturel est d'abord un outil de questionnement sur la prise en compte de la complexité des sociétés aujourd'hui :

  • comment les institutions en charge des patrimoines prennent-elles en compte la complexité historique et actuelle des sociétés dans leurs fonds, dans leurs collections ?
  • comment aussi montrent-elles ces croisements, ces interpénétrations culturelles?
  • comment se fait l'interaction avec les laboratoires de recherche et avec les associations dans ce domaine ?

Des séminaires, visites-débats, ateliers... sont organisés dans différentes régions :

  • Hôpital Avicenne et cimetière musulman, Seine-Saint-Denis, déc.2009
  • Arles, Marseille, janvier 2010
  • Chambéry, Villeurbanne, juin/juillet 2010
  • Tours, novembre 2010
  • L’interculturel, une dimension incontournable du patrimoine ? Regards croisés - 7 septembre 2011
  • Strasbourg, séminaire 7-8 mars 2011
  • Archives et ethnologie : retour sur enquête, Paris, octobre 2011