3.Les Parcs naturels régionaux
Créés en 1967 par la DATAR sous forme de syndicats mixtes, les 51 parcs naturels régionaux (PNR) sont co-financés par l’État et les collectivités territoriales. Ils ont pour tutelle le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE) et le ministère du Logement, de l’Égalité du territoire et de la Ruralité (METLR).
Les parcs, éléments indissociables de la politique d'aménagement du territoire sont des partenaires indispensables à l’équilibre de la vie locale rurale. En effet ils disposent d’une ingénierie d’accompagnement et apportent une plus-value aux communes adhérentes. Ils comptent aujourd’hui 4 millions d’habitants répartis sur 4200 communes rurales et représenteront 20% du territoire en 2020.
Leurs missions principales sont :
- la préservation des patrimoines naturels, culturels et paysagers,
- l’action culturelle,
- l’aménagement du territoire,
- l’éducation et la sensibilisation des publics,
- l’expérimentation de politiques nouvelles.
Il convient de les distinguer des parcs nationaux, au nombre de dix, qui couvrent près de 9,5% du territoire français (60 728 km² de domaines terrestres et maritimes) et attirent chaque année plus de 8,5 millions de visiteurs.
Les travaux de l’inventaire du patrimoine naturel et immatériel, initiés en 1964 par André Malraux et transférés depuis aux régions, ont constitué le socle sur lequel les parcs naturels régionaux ont, pour partie, fondé leur politique culturelle.
Au-delà du patrimoine et des structures culturelles, ils sont nombreux à faire appel à des résidences d’artistes dans les domaines des arts plastiques, du livre, du spectacle vivant, de l’architecture…
Le séminaire organisé par le Parc de la Narbonnaise sur le thème « Quels partenariats entre les PNR et les DRAC » les 7 et 8 novembre 2013, a contribué à la signature en 2015 de la convention cadre nationale entre la Fédération des Parcs naturels régionaux et le ministère de la Culture et de la Communication. Cette convention a vocation à être déclinée à l’échelon régional, à l’instar de celle conclue en 2014 entre la DRAC et le parc naturel de la Narbonnaise.
Quelques exemples
L’association inter parcs du massif Central (IPAMAC) regroupe six régions et une dizaine de parcs. Après une étude économique « Quel avenir pour le bistrot en milieu rural ? » (cf texte isa) financée par le Conseil régional du Limousin, elle s’est appuyée sur la Fédération nationale des bistrots de pays pour faire revivre une cinquantaine de bistrots en milieu rural au travers des « concerts mijotés avec des apéros-tchatche et des produits locaux ».
De nombreux parcs comme ceux d’Auvergne, de Camargue, de la vallée de Chevreuse, du Perche, du Ballon des Vosges, des marais du Bessin et du Cotentin font appel à des résidences d’artistes, d’écrivains ou d’architectes.
Certains organisent des manifestations itinérantes comme le Parc naturel du Pilat avec « Concerts en balade » et « Scène aux champs » ou celui des Boucles de la Seine avec un festival de lecture à haute voix en partenariat avec les bibliothèques pour lutter contre l’illettrisme…
D’autres parcs s’emploient à valoriser la culture locale, les savoir-faire, les métiers traditionnels, les langues, comme ceux de la Narbonnaise en Méditerranée avec les archives du sensible, du golf du Morbihan avec un inventaire de son patrimoine culturel immatériel, de la Camargue avec le renouveau de la langue, ou celui du Ballon des Vosges en partenariat avec des musées...
Partager la page