Alors que le nouveau centre des Archives nationales accueille ses premiers lecteurs, il est connu de tous que les archives constituent un partenaire irremplaçable de la recherche historique. Cette relation entre histoire et archives est constitutive du développement de l'histoire en tant que science. Pour autant, cette dimension fondatrice du rapport des archives à la recherche a depuis longtemps été dépassée, et elles ne sont plus seulement « le grenier de l'histoire » - pas plus qu'elles ne se réduisent à « l'arsenal de l'administration », pour reprendre le beau diptyque de Charles Braibant. C'est cette cartographie complexe des rapports entre archives et recherche qu'on souhaite dresser à l'occasion de ce dossier.
Pour ce faire trois grands axes ont été retenus :
- Les Archives aux sources de la recherche et de la création : il s'agit de la recherche en histoire, bien entendu, mais aussi de toutes les autres disciplines, de l'histoire de l'art au droit en passant par les SHS et la création artistique, qui investissent les archives et élaborent de nouveaux modèles d'interprétation des documents. C'est aussi tout le travail d'une nouvelle génération d'historiens ou d'anthropologues qui font des archives et de leur processus d'archivage un objet de recherche et non plus seulement le matériau de celle-ci.
- Les Archives comme produit d'un travail scientifique : des réflexions sur la collecte et le records management à la production de normes pour les instruments de recherche et au tout numérique, c'est toute la mutation d'un métier désormais adossé à une discipline, l'archivistique, qu'il convient de saisir ici. Avec ses lieux de production, ses centres de recherches, ses problématiques, et lieux de diffusion et d'échange.
- Les Archives, enjeu institutionnel et de société. Les Archives ont été prises, parfois avec violence, dans tous les grands débats mémoriels de ces dernières décennies. Depuis, le rapport des archives à la société a profondément évolué, et avec lui la médiation et la diffusion des sources et de leur interprétation : quelles relations avec les partenaires institutionnels ou associatifs, les chercheurs et les publics ? Quels outils de production, valorisation, diffusion (expositions, bien entendu, mais aussi lecture d'archives, projets numériques innovants, outils collaboratifs...)
La revue accueille des textes de 1500 signes (encadrés), 4000 (pleine page avec illustration) et 8000 signes (double page avec illustration).
Les articles proposés doivent être adressés avant le 1er juin 2013 au secrétariat de rédaction de la revue (dominique.jourdy@culture.gouv.fr) et à Christian Hottin (christian.hottin@culture.gouv.fr).
Pour tout renseignement : 01 40 15 77 37 (secrétariat : 87 24) ou 06 72 93 03 83.
Voir le site de la revue Culture et recherche :
http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Recherche-Enseignement-superieur-Technologies/La-revue-Culture-et-recherche
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