Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, est heureuse d’annoncer la candidature à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO de « Nîmes, l’Antiquité au présent » et des « sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre Mondiale (Front Ouest) ».

La  candidature  de  « Nîmes,  l’Antiquité  au  présent »  s’articule  autour  des  notions  d’influence  et  de citations de l’Antiquité au fil des siècles. Elle illustre aussi l’exceptionnelle adaptation d’un urbanisme visant à valoriser les monuments antiques, qui sont à la fois des modèles et des points d’ancrage dans l’espace urbain,  et  structurent  la  ville.  Nîmes  illustre  vingt  siècles  d’histoire  urbaine  marquée  par  l’empreinte d’Auguste.  Encore  aujourd’hui,  l'urbanisme  et  l'architecture  contemporaine  dialoguent  avec  cet  héritage
fascinant du monde romain.  
 
La ville de Nîmes s’est construite de façon remarquable autour  de ses monuments romains, et avec eux. C’est  cette  architecture  antique,  déclinée  au  fil  des  siècles,  qui  a  donné  à  la  ville  son  identité,  sa personnalité et sa singularité, lui conférant une valeur universelle exceptionnelle.  
 
 
La candidature des « sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre Mondial (Front Ouest) » est transnationale, déposée conjointement avec la Belgique.
 
Résultat d’une intense collaboration entre l’Agence du Patrimoine de Flandre, le Département du Patrimoine de Wallonie et le ministère de la Culture et de la Communication en France, cette proposition d’inscription sérielle  transnationale  bénéficie  du  soutien  des  principales  structures  chargées  de  la  gestion  et  de  la valorisation  de  ces  sites :  l’American  Battle  Monuments  Commission,  la  Commonwealth  War  Graves Commission, le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des
Archives du ministère de la Défense en France et l’Institut des Vétérans – Institut National des Invalides de Guerre, Anciens Combattants et Victimes de Guerre en Belgique. Il faut également souligner l’engagement des  collectivités  territoriales  et  tout  particulièrement  des  départements  concernés,  et  des  populations locales, ainsi que l’action de l’association Paysages et sites de mémoire de la Grande Guerre. 

139  sites  composent  cette  proposition :  96  sont  situés  en  France,  27  en  Flandre  et  16  en  Wallonie.  Ils témoignent de l’apparition au cours du premier conflit mondial d’un nouveau culte des morts : chaque défunt dispose désormais d’une sépulture ou, au moins, d’un lieu où son nom est inscrit et où il est possible de lui rendre  hommage.  L’ensemble  des  belligérants  créent  des  cimetières  militaires,  espaces  particuliers consacrés  à  l’inhumation,  à  l’hommage  et  au  recueillement.  Tous  les  alliés  ou  ennemis  d’hier  sont  ainsi
présents  et  reconnus  dans  leur  individualité  et  leurs  souffrances.  Ces  nouveaux  sites  funéraires  sont devenus  des  modèles  qui  perdurent  jusqu’à  nos  jours.  Cette  candidature  revêt  une  réelle  dimension mondiale par la présence, dans ces sites et mémoriaux, des dépouilles et noms de soldats venus du monde entier combattre sur le front ouest de la Grande Guerre.
 
Ces deux candidatures seront examinées par le Comité du Patrimoine mondial lors de sa session de juillet 2018.
 
Le prochain Comité du patrimoine mondial qui se réunira du 2 au 12 juillet 2017 à Cracovie, en Pologne, examinera les candidatures de « Taputapuātea » et de « Strasbourg, la Grande-Île et la Neustadt ».

L’amphithéâtre de Nîmes, la Maison Carrée et le Carré d'Artville crédit : ville de Nîmes