La direction régionale des affaires culturelles Centre-Val de Loire, représentée par Mme Brocas, préfète d’Eure-et-Loir et l'Association des Amis de la Cathédrale de Chartres, représentée par Mme Paillot, présidente, ont signé lundi 19 mars une convention d'exécution de l'accord-cadre de mécénat pour la restauration du tour de chœur de la cathédrale Notre-Dame de Chartres.

La cathédrale Notre-Dame de Chartres, classée parmi les monuments historiques par liste de 1862 et inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en 1979, constitue l'un des chefs-d’œuvre les plus éminents de l'art gothique, tant par son architecture que par l'exceptionnel décor et ensemble de vitraux médiévaux qu'elle conserve.
Le « tour de chœur » est l’appellation traditionnellement donnée à la clôture du chœur liturgique de la cathédrale, exceptionnel ensemble architectural et sculpté élevé par l’architecte Jean de Beauce, à partir de 1514.

Cette clôture de plus de sept mètres de haut et d’une centaine de mètres de long a connu, au cours du temps, diverses altérations (disparitions de sculptures, casses, restaurations maladroites…), mais la principale altération fut le réaménagement, au XVIIIème siècle, du chœur liturgique de la cathédrale par l’architecte Victor Louis. Au cours de ces travaux, l’intérieur du chœur a été revêtu de stuc et de marbre sur la totalité des piliers et des arcatures, entraînant  des modifications majeures : les pilastres à statuettes qui ornaient le tour, à l’intérieur du chœur, ont été dissimulés sous les nouveaux décors ; les grands groupes sculptés, autrefois traversés de part en part par la lumière ont été murés côté chœur et leur lecture a été profondément modifiée, tandis que les ajours entre les meneaux de la claire-voie, en partie basse, ont subi le même traitement.

Le programme de travaux actuel qui consiste essentiellement en un nettoyage des sculptures encrassées s'inscrit dans le cadre d’un projet ambitieux qui vise à restaurer la totalité de la clôture de chœur. Il fait suite à une première opération menée par l’État - Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) du Centre-Val de Loire sur la travée de l’horloge astronomique en 2008. En prolongement de ces travaux, la DRAC Centre-Val de Loire a lancé une étude historique approfondie ainsi qu’une étude-diagnostic détaillée (2011), qui a permis de dresser un bilan sanitaire complet de l’ensemble et de réaliser des essais de nettoyage, sur lesquels le projet de restauration élaboré avec l’architecte en chef des monuments historiques s’est appuyé (2013-2014). Deux nouveaux chantiers ont ainsi été engagés en 2015 et en 2017 et ont porté successivement sur les travées 9 à 14 puis 1 à 8. Ce projet de restauration inclus une mise en valeur par l'éclairage et la création d'une mise à distance.

Après avoir contribué à la restauration de nombreuses baies, l'association des Amis de la cathédrale a souhaité apporter son soutien à la restauration du tour de chœur sculpté à hauteur d’environ 1,5 million d’euros. L’État contribue au financement de ce programme de restauration en prenant en charge le montant des études, de la maîtrise d’œuvre et de la TVA.

Le chantier actuel comporte trois tranches de travaux

✔ tranche ferme : travées 15 à 18
✔ tranche conditionnelle 1 : travées 19 à 21b
✔ tranche conditionnelle 2 : travées 22 à 25.

Le calendrier prévisionnel des travaux est prévu pour une durée de vingt-et-un mois à compter de février 2018.

La restauration des travées 15 à 26 est évaluée à 382 119,50 euros HT pour le lot maçonnerie restauration de sculptures et à 71 755,88 euros HT pour le lot électricité-mise en valeur par la lumière.
Le Mécène s'engage à financer cette opération pour la totalité du montant hors taxes des travaux seuls, soit 453 875,38 euros.
La DRAC Centre-Val de Loire prend à sa charge le financement de la mission de maîtrise d’oeuvre, de la TVA, du coordonnateur sécurité et protection de la santé (CSPS) et le bureau de contrôle électricité, soit 198 093,99 euros.