Le musée des Beaux-Arts d’Angers expose le projet « Le Portrait d’Esther » du 3 février au 17 avril 2016.

Les visiteurs découvriront le processus de création de la bande dessinée numérique et des tablettes seront à disposition pour visionner l’intégralité des épisodes du « Portrait d’Esther ». Cette expérimentation a été retenue par le ministère de la Culture et de la Communication à la suite de l’appel à projet : « Services numériques culturels innovants ».

L’appel à projet : « Services numériques culturels innovants »

Le ministère de la Culture et de la Communication, dans une démarche de soutien à l’innovation numérique a lancé un appel à projets « Services numériques culturels innovants ». Ce projet a pour objet de répondre aux besoins du public pour des usages de découvertes, de loisirs ou des usages dans le cadre notamment de l’Éducation Artistique et Culturelle (EAC). En effet, « encourager des expérimentations grand public innovantes, visibles et valorisant des contenus culturels numériques » fait partie intégrante des priorités de l’État en faveur de la jeunesse.

60 projets ont été sélectionnés dont « Le portrait d’Esther », bande dessinée numérique interactive qui fait l’objet d’une exposition à Angers du 3 février au 17 avril.

Une exposition au musée des Beaux-Arts

Les Musées d’Angers ont commandé ce projet innovant, écrit par Romain Bonnin et dessiné par Pierre Jeanneau. L’institution culturelle souhaitait proposer un produit artistique nouveau et sensibiliser le public aux Musées Nationaux Récupérations (MNR). Cette exposition permettra de découvrir les nombreuses facettes trans-média de ce projet. La bande dessinée est destinée aux 15-18 ans et est disponible sur de nombreux supports (site web, application, tablette, smartphone, dessin). L’accès est gratuit et notamment participatif. En effet, la bande dessinée numérique propose une nouvelle approche de lecture en permettant de gérer l’apparition de chaque case et en animant les dessins. Le coût du projet s’est élevé à 73 000€ dont 26 500€ financés par l’État.

La mémoire des MNR

« Le portrait d’Esther » est à la fois un projet innovant en matière de numérique mais aussi un projet de sensibilisation aux œuvres spoliées par les Nazis durant la seconde guerre mondiale. 60 000 œuvres ont été volées à des familles juives pendant la guerre et encore 2 000 sont en attente de leur propriétaire. L’État se porte gardien de ces œuvres et aujourd’hui 700 ont été confiées à la garde de musées de régions dont 7 au Musée des Beaux-Arts d’Angers. Les MNR ont un intérêt patrimonial, mémoriel et civique. Leur mise en valeur, par ce projet intelligent, est d’informer le public hors des murs du musée pour les sensibiliser à la démarche volontariste de l’État de recherche des Ayants-Droit mais également de les sensibiliser à un pan de l’histoire souvent oublié.