Le 13 octobre 2020, à l'initiative de la DRAC Île-de-France et avec l'accord de la Ville de Paris, la procédure de protection du Sacré-Coeur au titre des monuments historiques a été enclenchée.

La démarche en vue de protéger la basilique du Sacré-Cœur de Paris au titre des monuments historiques est à à présent engagée, à la suite de l'avis favorable rendu par la commission régionale du patrimoine et de l'architecture dans sa séance du 13 octobre. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une révision des protections de plusieurs églises parisiennes opérée depuis 2012, qui a abouti à l'inscription ou au classement au titre des monuments historiques de 18 édifices.

"Le Sacré-cœur est l’un des symboles de Paris. Il est l’édifice le plus visité de la capitale depuis que Notre-Dame est convalescente. Mais aussi étonnant que cela soit, il n’est pas protégé au titre de monuments historiques, signe d’une lente reconnaissance de l’architecture du XIXe siècle. La Drac Île-de-France a souhaité donner à cet édifice la reconnaissance qu’il mérite au regard de sa qualité architecturale."

Laurent Roturier
Directeur régional des affaires culturelles d'Île-de-France

La basilique du Sacré-Cœur, conçue par Paul Abadie et érigée entre 1874 et 1919 sous la direction de six architectes successifs, est un édifice majeur du paysage architectural et religieux.

 

À ce jour, elle ne bénéficie pourtant d’aucune protection au titre des monuments historiques, ce qui reflète la progressive et parfois difficile reconnaissance du patrimoine du XIXe siècle. La basilique s’est pourtant imposée comme une référence en matière d’architecture religieuse au moins jusque dans les années 1950, et est devenue un édifice parisien incontournable voire iconique pour les nombreux visiteurs de la capitale.

Ce projet de protection a d’abord fait l’objet d’un examen en commission régionale de l’architecture et du patrimoine d’Île-de-France le 13 octobre 2020, en vue d’une inscription au titre des monuments historiques. La commission régionale en ayant formulé le vœu, la basilique pourra ensuite être proposée au classement après consultation de la commission nationale, et sur décision de la ministre de la Culture.

 

 

 

 

 

La commission régionale du patrimoine et de l’architecture (CRPA) d’Île-de-France

Présidée par Philippe LAURENT – maire de Sceaux et président de l’union régionale des conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement –, la commission régionale du patrimoine et de l’architecture (CRPA) d’Ile-de-France joue un rôle essentiel dans la protection et la mise en valeur du patrimoine francilien.

Ces commissions voient le jour en 2016 avec la loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (Loi LCAP) et acte la fusion des commissions régionales du patrimoine et des sites (CRPS) et des commissions départementales des objets mobiliers (CDOM). A ce titre, la CRPA s’organise en trois sections : la première est compétente en matière de protection des immeubles au titre des monuments historiques, de plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine et d’attribution du label « architecture contemporaine et remarquable ». La deuxième est compétente en matière de projets architecturaux et de travaux sur des zones ou des immeubles protégés. Enfin, la dernière est compétente en matière de protection des objets mobiliers au titre des monuments historiques, de conservation préventive des objets mobiliers qui sont propriétés des collectivités territoriales et d’avis sur les projets de travaux se rapportant à ces objets. Ainsi, chaque section est dotée d’une délégation permanente capable d’émettre un avis sur les dossiers qui lui sont soumis et de décider de leur présentation devant la section en formation plénière.

Au total, la CRPA se compose de 27 membres parmi lesquels se trouvent des représentants de l’Etat, des personnes titulaires d’un mandat électif national ou local, des représentants d’associations ou de fondations ayant pour objet de favoriser la connaissance, la protection, la conservation et la mise en valeur du patrimoine et des personnalités qualifiées.

Dix-huit églises protégées depuis 2012

Depuis 2012, 18 églises ont été protégées au titre des monuments historiques (6 inscriptions et 12 classements) : église Saint-Denis-du-Saint-Sacrement, église Saint-Jean-de-Montmartre, basilique Sainte-Clotilde-Sainte-Valère, église Saint-Bernard de la Chapelle, église Saint-Jean-Baptiste de Belleville, église de la Trinité, église Saint-Michel des Batignolles, église du Saint-Esprit, église Notre-Dame du Travail, église Saint-Pierre de Chaillot, église Saint-Laurent, église Notre-Dame-de-la-Croix, église Saint-Vincent-de-Paul, église Saint-Jacques-du-Haut-Pas, église Sainte-Marguerite, église Saint-François-Xavier, église Sainte-Anne de la Butte aux Cailles, église Notre-Dame d’Auteuil.