Samedi 25 juin a été inaugurée la mise en conservation-restauration de la Maison semi-provisoire construite en 1919 à Vassogne dans l’Aisne.

La journée a débuté par un concert d’inauguration de compositeurs des années 20 à l’église de Vassogne, puis s’est poursuivie par la visite de la maison semi-provisoire, du Conservatoire des Collections et de l’exposition temporaire. Elle s’est déroulée en présence de Hilaire Multon, directeur régionale des affaires culturelles des Hauts-de-France.

La maison semi-provisoire de Vassogne 

Inscrite au titre des Monuments historiques en totalité par arrêté du 21 février 2020, la maison semi-provisoire située 2 route de Beaurieux à Vassogne a été construite en 1919 pour loger temporairement la famille Hautemont, dans l’attente de la reconstruction de leur maison détruite par les bombardements de la Première Guerre mondiale. Cette maison semi-provisoire de type Puchot est une construction très modeste en matériaux de remplois des décombres du village : pierre, brique, bois et tommettes. N’étant pas démontable comme la majorité de l’habitat provisoire en bois, elle a ensuite été transformée en annexe pour abriter des animaux et entreposer du matériel, conservant une partie de son mobilier provisoire d’origine (armoire, cuisinière, table, vaisselle, outils etc.). Elle est ainsi un rare témoin de la vie provisoire qui a marqué plusieurs générations de populations des régions dévastées par la guerre. Elle marque un jalon dans le processus de reconnaissance et de patrimonialisation de cet aspect de la Première Reconstruction. 

L’ouvrage « Vivre au provisoire » 

Cette journée a donné l’occasion de présenter l’ouvrage « Vivre au Provisoire », deuxième opus sur la Première Reconstruction en Hauts-de-France publié par le Musée de Vassogne et porté par la Direction régionale des affaires culturelles des Hauts-de-France.

L'inauguration de la mise en conservation-restauration de la maison provisoire du Musée de Vassogne sert de cadre à cet ouvrage de 235 pages, aux contributions très variées, et richement illustré. Il dresse le portrait de la vie au provisoire de l'immédiat après Grande Guerre, avec quelques jalons après la Deuxième guerre mondiale, à aujourd'hui.

Après la Grande Guerre, maisons, villes, villages anéantis, une vie précaire s’ébauche, s’installe. Elle donne naissance à la société des ruines. Sources historiques et vestiges d’habitats dans les Hauts-de-France croisent le regard contemporain d’artistes, d’acteurs engagés du patrimoine et de l’humanitaire, de chercheurs.

« Vivre au provisoire » interpelle la conscience citoyenne de tout un chacun dans un état des lieux inédit et sévère.