L'intérêt patrimonial du « Parc de la Marseillaise » justifiant son inscription en totalité au titre des monuments historiques réside dans ses qualités intrinsèques mais également dans sa situation à l'échelle du territoire de Guebwiller.

La réalisation du « Parc de la Marseillaise » est intimement lié à l'implication des Schlumberger dans la politique et l'économie de cette cité.  Il est représentatif de cette vision moderne et paternaliste des industriels de l'époque qui marque la société et son territoire à l'échelle régionale.

Le « Parc de la Marseillaise » est l’œuvre de deux paysagistes parisiens renommés : Edouard André (1840-1911) qui y travaille d'abord entre 1898 et 1899 et son fils, René André (1867-1942), pour son extension entre 1922 et 1923. Edouard André conçoit ici un square de ville, inspiré des squares parisiens, d'1,5 hectares, dans un style paysager. Il présente un tracé épuré avec une allée de ceinture principale autour d'une vaste prairie et deux secondaires menant à un kiosque à musique.

Sa position à l'articulation de la ville ancienne et de la ville industrielle constitue dès sa création une préfiguration du plan d'extension de la ville. Par ailleurs, les archives municipales qui ont été exploitées pour l'étude commandée par la Municipalité auprès de l'Ecole d'Architecture de Versailles, mettent bien en évidence les enjeux de cette composition végétale.

Ainsi, les services des espaces verts de la ville de Guebwiller ont souhaité, en connaissant mieux les origines du projet d'Edouard André et son évolution, retrouver par des travaux de restauration engagés depuis 2011, un décors, des plantations et une ambiance plus conforme à son identité de parc public de la fin du XIXe siècle.

Extraits du dossier documentaire (ci-joint) réalisé en 2010-2012 par Mona Oulami, historienne de l'art des jardins, Thierry Derelle, paysagiste-conseil au CAUE de Metz, Pamela Davila, architecte, Clémentine Albertoni, chargée de la protection à la DRAC Alsace.