Le record de ventes des programmes audiovisuels français à l’étranger confirme le dynamisme et la bonne santé de ce secteur.

Un record historique

164,2 M€, c’est le montant des ventes à l’étranger des programmes audiovisuels français en 2015, qui progresse de 6,8 % par rapport à 2014. Ces résultats,dévoilés le 6 septembre par le Centre national du cinéma (CNC) et TV France international (TVFI), constituent un « nouveau record historique », qui confirme la bonne santé des exportations de programmes audiovisuels hexagonaux. « Des séries d'animation comme Les Chroniques de Zorro, Polo ou Garfield & Cie, des fictions comme Cherif, Un Village français ou Versailles, et des documentaires comme Après Hitler ou Illustre et Inconnu – Comment Jacques Jaujard a sauvé le Louvre montrent la richesse de la production française et attirent les acheteurs du monde entier », observent le CNC et TVFI.

Des séries d'animation comme Les Chroniques de Zorro, Polo ou Garfield & Cie, des fictions comme Cherif, Un Village français ouVersailles, et des documentaires comme Après Hitler ou Comment Jacques Jaujard a sauvé le Louvre montrent la richesse de la production française et attirent les acheteurs du monde entier

Progression des ventes avec l’Europe de l’Ouest

Pour mesurer cette attractivité, le CNC et TVFI ont relevé « deux grandes tendances » en 2015 : la « croissance des ventes en Europe de l’Ouest » et la « hausse des trois genres principaux, l’animation, le documentaire et la fiction ». Première tendance : les achats en Europe de l'Ouest ont continué de progresser (+3,3%), « renforçant le statut de première zone d'accueil des productions françaises ». Si ces achats sont portés par la croissance des marchés francophones (Belgique, Suisse), on enregistre une forte activité en Espagne (+70,7 %) ainsi qu'au Royaume-Uni (+19,3 %). L'Afrique (+13,7%) et le Moyen-Orient (+6,5 %) dynamisent également les ventes des programmes français à l'étranger. Les ventes vers les États-Unis, en revanche, ont baissé (-15,4 %), tout en restant sur des niveaux très élevés.

Attractivité des productions françaises

Seconde tendance analysée par le CNC et TVFI: la « progression soutenue » de trois catégories de production : l’animation (+12,4 % à 50,6 M€), la fiction (+6,0 % à 41,2 M€) et le documentaire (+6,3 % à 37,1 M€). Si l’animation conserve son rôle de leader dans les exportations de programmes audiovisuels, avec notamment les ventes à l’étranger des Chroniques de Zorro, de Oggy et les cafards ou des Lapins crétins, elle est suivie de près par les séries hexagonales, qui remportent, à l’instar de Versailles, un réel succès auprès des acheteurs étrangers. Également en progression, le documentaire demeure une valeur sûre, avec des productions de qualité comme Après Hitler ou Comment Jacques Jaujard a sauvé le Louvre, un ambitieux documentaire animé. À noter : les nouvelles plateformes de vidéo à la demande représentent aujourd'hui 10% des ventes françaises. Ce nouvel acteur contribue au dynamisme du marché. Selon le CNC et TVFI, l’étude montre enfin l'importance des ventes de droits Monde, qui « représentent 14 M€, soit 8,6 % de l'ensemble des ventes ».

Un nouvel élan pour l'audiovisuel

Renforcement du crédit d’impôt en faveur des industries créatives, modernisation des systèmes de soutien du CNC, développement des tournages à Paris et en régions, lancement d’un festival international des séries télé… Depuis plusieurs années, l’État s’est mobilisé en faveur de la production audiovisuelle, et notamment en faveur de la fiction hexagonale. « Aujourd’hui, les productions françaises [de séries] rencontrent un succès grandissant à l’étranger, soulignait Audrey Azoulay le 15 avril dernier, lors du lancement d’un festival international des séries télé. Pourtant, la France avait accumulé un certain retard en quantité et en qualité des productions. Avec la mobilisation des pouvoirs publics, qui ont modernisé les systèmes de soutien du CNC et de crédit d’impôt, les professionnels, auteurs, producteurs et diffuseurs, dont je veux saluer les prises de risque et le dynamisme, ont créé un élan positif a été créé au cours des dernières années », ajoutant que « la vitalité de la production française et européenne constitue un enjeu majeur pour la défense de l’exception culturelle ».