Rendre plus familiers et plus accessibles à de nouveaux publics les lieux de culture où l’on achète et emprunte les livres : c’est l’ambition de cette première Nuit de la lecture durant laquelle, le temps d’une soirée, chacun pourra trouver (au moins) une raison de pousser la porte d’une bibliothèque, d’une librairie, et d’y revenir. Pour en savoir plus, consulter le site Nuit de la lecture.
Une chance pour notre démocratie
En présentant cette première édition de la Nuit de la lecture, Audrey Azoulay a rappelé que « la lecture demeure la pratique culturelle la plus accessible. Plus grande entrée sur la culture, sur la réflexion et sur la réconciliation, elle est une chance unique pour notre démocratie. » Pour cette raison, le Ministère a souhaité étendre les horaires d’ouverture des bibliothèques, notamment le soir et le week-end, afin d’en ouvrir plus grand les portes. C’est ce même objectif que poursuit un événement comme la Nuit de la lecture.
Cette nuit du 14 janvier, les 16 000 bibliothèques et points d'accès aux livres seront plus que jamais des lieux de rencontre, de débat et de partage. La Nuit de la lecture est aussi une invitation, pour les publics qui en sont parfois éloignés, à pousser la porte de ces établissements et de ces librairies pour y découvrir des lieux de vie, ouverts à tous. Cette première édition sera organisée en collaboration avec les différents acteurs du livre et de la lecture, en particulier les bibliothèques et les librairies, mais aussi les auteurs, les éditeurs, les écoles, les associations locales, etc., qui s’associeront à la manifestation. A ce jour, plus de 1200 événements (imaginés par 600 structures) sont déjà recensés.
Des moyens supplémentaires
Le réseau français de lecture publique est notre richesse. Il faut le préserver, c’est tout le sens des mesures que le Ministère a prises en la matière. « Je pense, a précisé Audrey Azoulay, aux moyens engagés depuis 2014 en faveur du livre et de la lecture publique en complément de ceux, alloués par l’État, pour soutenir les investissements des collectivités territoriales pour le développement de leurs équipements. Je pense aussi aux contrats Territoire lecture qui permettent de compenser les inégalités territoriales et qui bénéficieront de moyens supplémentaires en 2017. Ainsi leur nombre aura doublé entre 2015 et 2017 pour atteindre 145. »
Les jeunes et la lecture
En juin 2016, le Centre national du livre a présenté une étude sur les jeunes dans leurs rapports au livre et à la lecture. Il en ressort qu’ils lisent en moyenne 6 livres par trimestre, dont 4 dans le cadre de leurs loisirs. Ils consacrent environ 3 heures par semaine à la lecture pour leurs loisirs.
Cependant le taux de lecture pour le loisir baisse fortement à l’âge de l’entrée au collège, pâtissant de la concurrence des autres activités. L’environnement familial, le niveau d’étude et la catégorie socio-professionnelle des parents, leur qualité de grands lecteurs, leur souci de contrôler l’usage de l’internet joue un rôle déterminant sur les pratiques de lecture de leurs enfants. D’où l’importance des politiques publiques d’éducation artistique et culturelle, et d’opération comme « Partir en livre, la grande fête du livre pour la jeunesse » (qui a touché plus de 500 000 enfants l’été dernier) et - bien sûr - de la Nuit de la lecture.
Où les Français se procurent-ils leurs livres ?
D’après une étude réalisée en 2015 par l'Ipsos pour le Centre national du livre, il apparaît que près de 3 lecteurs sur 10 empruntent des livres en bibliothèque ; 1 sur 4 a acheté des livres d’occasion au cours des 12 derniers mois. Les librairies et les grandes surfaces culturelles sont les lieux d’achat les plus utilisés. La grande distribution arrive en 3e position, suivie par internet.