Bruno David, directeur du MNHN, a ouvert la journée en rappelant l’urgence écologique et le rôle des lieux de culture scientifique, nécessaires pour informer et sensibiliser les citoyens aux causes environnementales. Il a montré le travail du MNHN pour faire de la bioversité un objet culturel, avec des mises en scènes spectaculaires procurant de l’émotion (« Émerveiller pour instruire » les visiteurs), et garantir l’Histoire naturelle comme un bien commun qu’il faut protéger.
Faisant suite à son intervention, le dramaturge et comédien David Wahl illustrait ces propos en rendant hommage aux manchots dans un récit théâtral à la fois drôle et poignant.
Guillaume Lecointre, enseignant-chercheur en systématique et zoologie et conseiller scientifique de Bruno David, a animé la première table ronde de l’après-midi consacrée aux moyens de faire rayonner la culture naturaliste auprès du grand public. Véronique Roy, chef de projets culturels et chargée des relations art-sciences, Lucile Desmoulins, responsable des éditions grand public, Étienne Jolivet, responsable du service des contenus numériques et Émilie Detouillon, responsable du pôle de formation des enseignants du second degré, ont évoqué différents projets menés par le muséum. Projets conjoints entre chercheurs et artistes, formation des enseignants, podcasts et collaborations avec les radios, livres pour enfants, sont autant de stratégies fécondes de construction émotionnelle des savoirs.
Les Chanteurs d’Oiseaux, groupe musical composé des artistes Johnny Rasse, Jean Boucault et du musicien et flûtiste Pierre Hamon, sont ensuite intervenus pour un interlude musical tout à fait original et prodigieux. Capables d’imiter de très nombreux chants d’oiseaux, ils ont pour cette journée produit une performance musicale absolument unique et captivante, avant de présenter leur projet de spectacle « Les Oiseaux de Darwin », du nom de celui ayant découvert plus de 300 espèces d’oiseaux - comme les fameux pinsons des îles Galapagos -, dont la patience observation l’a mis sur la voie de la théorie de l’évolution et notamment de la spéciation.
Enfin, la journée s’est terminée par les interventions des chercheuses et des chercheurs du Muséum Laure Corbari, Frédérique Chlous, Pascal Dupont et Benoit Fontaine. Les auditrices et auditeurs ont alors pu découvrir les liens entre la recherche, les collections et l’urgence écologique. En particulier, les sciences participatives permettent au Muséum de travailler directement et étroitement avec les populations non plus seulement considérées comme consommatrices, mais désormais intégrées à la production des données scientifiques.
Une journée riche au Muséum national d’Histoire naturelle qui aura permis une rencontre entre les auditrices et les auditeurs des trois sessions du CHEC sous le signe de la protection de la biodiversité.
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