Le 30 novembre à midi, Merlin Holland, petit-fils d'Oscar Wilde, Dinny McGinley, ministre irlandais des Arts et du Patrimoine et l’acteur britannique Rupert Everett étaient réunis à Paris, au cimetière du Père Lachaise, pour marquer la fin des travaux de restauration et de protection de la tombe d’Oscar Wilde, ce dont s’est félicité Frédéric Mitterrand.

Oscar Wilde. Né à Dublin en 1854, l’écrivain Irlandais, auteur du très célèbre « Portrait de Dorian Gray », est mort à Paris en 1900 et fut inhumé à Bagneux, dans la proche banlieue de la capitale. Les restes d’Oscar Wilde seront transférés en 1909 au cimetière du Père-Lachaise, division 89, à Paris. Le tombeau est orné d'un monument allégorique représentant un sphinx ailé, le « Flying Demon Angel », qui a été sculpté par Jacobs Epstein en 1912.
Le tombeau a été classé monument historique en 1997. Au début des années 90, des admiratrices de l’écrivain lancèrent la mode de déposer sur le tombeau un baiser très appuyé. Peu à peu, c’est la quasi intégralité du monument qui a été recouvert de rouge à lèvre, la pierre étant gravement endommagée par les graisses contenues dans ce maquillage. 
 

Contre les assauts du superficiel. La rénovation du monument funéraire et la mise en place d’une enceinte protectrice en verre de deux mètres de haut ont été financées par la famille de l'écrivain et le gouvernement irlandais, avec le concours technique des Monuments historiques français.
Lors de l’inauguration, un message de Frédéric Mitterrand a été lu dans lequel le Ministre se réjouit que « la tombe d'Oscar Wilde, l'une des plus grandes figures de la littérature européenne, retrouve sa splendeur initiale, désormais protégée des assauts du superficiel ».