Quoique le ministère ne dispose pas alors de cette compétence, André Malraux se rend à la première conférence des pays francophones qui se tient à Niamey et y fait, le 17 mars 1969, son dernier grand discours à l’étranger. La politique de la langue française est alors interministérielle et relève du Premier ministre, auprès de qui a été institué, le 31 mars 1966, un Haut comité chargé d’étudier « les mesures propres à assurer la défense et l’expansion de la langue française » ainsi que d’œuvrer à la coopération culturelle et technique avec les autres États. Le décret n°73-194 du 24 février 1973 adapte le Haut comité à la situation réelle du français dans le monde en retirant de son intitulé l’expansion de notre langue et en lui donnant le nom moins conquérant de « Haut comité pour la langue française ». Le décret n°83-243 du 25 mars 1983 le charge de la question de l’enrichissement de la langue française. Le décret n°84-91 du 9 février 1984 le remplace par un commissariat général à la langue française et un Comité consultatif de la langue française, tous deux placés auprès du Premier ministre, le comité étant chargé d’étudier et de faire des propositions sur l’usage et la diffusion de la langue française ainsi que sur la francophonie. Ces deux instances sont à leur tour remplacées en 1989.