Ce projet est développé par Véronique Lallemand (ingénieur d’études au service régional de l’archéologie), Catherine Cretin et Elisa Boche (respectivement ingénieur de recherche et assistant ingénieur au centre national de préhistoire), Stéphane Hoerle, (spécialiste des matériaux - micro-analyse et conservation de l’art rupestre - chercheur bénévole associé à l’UMR 5199 – Pacea) et par Pierre Campmajo et Denis Crabol (chercheurs du groupe de recherches historiques et archéologiques de Cerdagne).
Il est destiné à bâtir un cadre pour la gestion et la conservation de l’art rupestre cerdan et des données archéologiques associées. Il est né d’une demande appuyée de Pierre Campmajo qui, durant plus de 25 ans de travail sur le terrain et à l’issue de son travail de thèse (soutenue en 2008 et publiée en juillet 2012*), a été amené à constater la dégradation d’un grand nombre de roches gravées.
Le partenariat entre les services du ministère de la Culture et de la Communication permet de conjuguer les compétences nationales en matière d’étude et de conservation de l’art rupestre du centre national de la préhistoire et la gestion archéologique d’un territoire spécifique par le service régional de l’architecture du Languedoc-Roussillon.
L’objectif est d’assurer :
- La conservation et l’archivage de l’ensemble des données produites par Pierre Campmajo, Denis Crabol, Jean Abelanet : enregistrement de terrain, relevés, photos, moulages, publications, thèse,… Cette conservation des données passe par la création d’une base de données et d’un système d’information géographique sous Arcgis (conçue en lien avec Patriarche).
- La création d’un outil à la fois de gestion territoriale, de recherche et d’analyse qui, à terme, servira de base pour de nouvelles problématiques qui pourraient être développées sur l’art rupestre de Cerdagne : approche des dimensions spatiales du phénomène, gestion des différentes échelles, environnement et contexte archéologique des gravures, environnement géomorphologique, géographique et paysager.
- La conservation des gravures rupestres elles-mêmes en proposant des solutions de protection appropriées, qu’elles soient globales ou au cas par cas, selon le degré de dégradation observé, selon l’évaluation des risques constatés ou potentiels, au moyen de mesures réglementaires, de protection physique ou d’enregistrement (comme les moulages).
Ainsi au terme des cinq années que devrait durer ce projet, la DRAC Languedoc-Roussillon sera en mesure de lancer un programme cohérent de protection des roches gravées de Cerdagne en collaboration avec les autres administrations et les collectivités territoriales concernées.
* Pierre Campmajo, "Ces pierres qui nous parlent. Les gravures rupestres de Cerdagne (Pyrénées-Orientales), des Ibères à l’époque contemporaine", Éditions Trabucaire, 2012.
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