Voulu par Henri III pour remplacer une ancienne tour à feu anglaise, construit sous Henri IV et rehaussé sous Louis XVI, ce symbole du génie français, inauguré en 1611, devient le deuxième phare inscrit sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l'Unesco, après celui de La Corogne en Espagne.
Une reconnaissance internationale
Dernier phare en mer habité en France, Cordouan, majestueuse sentinelle maritime de l'estuaire de la Gironde depuis 400 ans est désormais reconnu dans le monde entier comme bien culturel universel. Gardien du plus grand estuaire d’Europe, entre Verdon-sur-Mer (Gironde) et Royan (Charente-Maritime), il est à la fois monument à l’architecture remarquable et symbole de l’essor de la construction des phares.
Une démarche collective
Cette inscription résulte d’une démarche collective lancée en 2016. L’État et le Syndicat mixte pour le développement durable de l'estuaire de la Gironde (SMIDDEST) ont porté la candidature en partenariat avec les collectivités territoriales (Région Nouvelle-Aquitaine, départements de la Gironde et de la Charente-Maritime). L’adhésion de la population à ce projet a été déterminante : plus de 13 000 personnes ont rejoint le comité de soutien en ligne et de nombreuses actions de mobilisation ont été menées sur le territoire.
Un héritage pour les générations futures
L’ensemble des acteurs impliqués dans ce projet vont désormais s'atteler à poursuivre les actions déjà engagées pour préserver ce site exceptionnel. Un plan de gestion du monument, à moyen et long terme, a été mis en œuvre en ce sens, mais également pour transmettre aux générations futures les valeurs associées à ce précieux héritage.
Contact presse
Agence Passerelles
Sophie Demaison / Marie Cadars
cordouan@passerelles.com
T. 06 15 63 25 46 / 07 63 57 73 08
Retrouvez ici le communiqué de presse du ministère de la Culture
Depuis 2012, une vaste campagne de rénovation du phare de Cordouan conduite par l'État
Depuis 2012, une vaste campagne de travaux est réalisée chaque année sur l’édifice de novembre à avril. La Direction régionale des Affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine en assure la maîtrise d’ouvrage, tandis que la maîtrise d’œuvre est confiée à l’architecte en chef des monuments historiques territorialement compétent, Michel Goutal. Un comité de pilotage, co-présidé par la préfète de région et la présidente du SMIDDEST, auquel participent des représentants des institutions finançant les travaux, assure leur supervision.
Le financement de cette campagne pluriannuelle, qui représente un montant total de 5,6M€, est assuré pour moitié par l’État (2/3 ministère de la Culture et 1/3 ministère de la transition écologique et solidaire) et se répartit pour l’autre moitié entre les collectivités territoriales (1/3 conseil régional, 1/3 département de la Gironde et 1/3 département de la Charente-Maritime). Les dernières interventions qui auraient dû s’achever en avril 2021 ont été repoussées suite à l’arrêt de chantier pendant le 1er confinement lié à la COVID-19.
Après 2022
L’entretien du phare demeure un enjeu permanent afin d’assurer le meilleur niveau de conservation possible. Le contrôle régulier des maçonneries et de leur étanchéité est indispensable pour anticiper des dégradations rapides provoquées principalement par l’eau, le vent et les sels. Des opérations liées à l’amélioration des infrastructures techniques et à la consommation d’énergie sont en cours de programmation.
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