Eglise Saint-Jean de Villemaur-sur-Vanne
Travaux d'assainissement et de restauration des façades Est et Sud
Cette église des XIIIe et XVIe siècles, classée au titre des monuments historiques (4 juillet 1972), renommée pour son jubé sculpté en 1521, dont la restauration est à également à l'étude, et sa tour clocher du XVIe siècle, unique dans l’Aube, fait l'objet d'une restauration qui vise à résoudre les désordres sanitaires identifiés dans le cadre d'une étude préalable.
Le projet de restauration
Il s’agit d’améliorer l’état sanitaire général, notamment par l'assainissement des pieds de murs de la façade Est (installation d’un drainage périphérique et d’une cuve de récupération des eaux) et par la consolidation et la reprise des maçonneries des murs. L’édifice sera restauré à l’identique de ses dispositions actuelles, au vu de son histoire et de ses particularités stylistiques et techniques.
Financement
Montant de la subvention Etat : 299 575 € (sur 625 000 € soit 48% Etat - DRAC Grand Est dans le cadre du Plan de relance de l'économie)
Calendrier prévisionnel de l’opération
Durée : 15 mois
Démarrage des travaux : automne 2021
Fin des travaux : hiver 2022
Maîtrise d'œuvre
Eric Pallot, Architecte en chef des monuments historiques
Maîtrise d'ouvrage
Commune de Aix - Villemaur -Pâlis
Entreprises
Maçonnerie Pierre de taille : Entreprise Léon Noel
Couverture : SARL Michel Jacques
Menuiserie : Entreprise Baty Dominique
Vitraux, Serrurerie : Manufacture Vincent-Petit
Début des travaux d'assainissement
Les travaux d’assainissement et de soubassement sont menés dans le cadre d'une première phase qui seront suivis par les travaux en élévation.
Mi novembre 2021, après une phase d'installation du chantier, l'entreprise Léon Noël a démarré les travaux d’assainissement.
Les premiers creusements concernent la création d'un système de récupération des eaux au Sud de la façade. Les pieds des murs étant gorgés d'eau, des drains ont également été installés.
Sondages archéologiques
Les sondages archéologiques, menés en amont de la restauration, avaient permis de confirmer l'existence d'un ancien cimetière et la présence importante d'ossements épars, particulièrement au chevet de l'église (en savoir plus sur la fouille archéologique). L'emplacement du réseau de récupération des eaux envisagé a, par conséquent, été revu. Toute découverte archéologique fortuite sera signalée à l'Architecte en chef des monuments historiques et au Service régional de l'archéologie de la DRAC Grand Est.
Le mauvais état du mur de la façade Est avec un gonflement de la maçonnerie nécessite de réaliser, après dépose du lambris intérieur, le frettage du mur (une opération de consolidation qui consiste à enserrer le mur entre plusieurs éléments de bois).
Le calepinage (le relevé) des pierres à remplacer en partie basse est réalisé dès la phase 1 des travaux afin de ne pas retarder l'avancement de la phase 2.
L'état des maçonneries des soubassements constitués de blocs de pierre calcaire et silex est relativement satisfaisant. On note, néanmoins, un appareillage différent entre les soubassements de la façade Sud du bras Sud du transept remonté au XIXe siècle et ceux du chœur qui appartiennent au XIIIe siècle.
Les lambris du chœur
Début novembre, les lambris du chœur, à l'intérieur de l'église, ont été déposés et transportés dans les ateliers de l'entreprise Baty. Le panneau central des lambris sera remplacé par un panneau à glace avec un grand cadre, à l'identique des panneaux existants.
Les lambris sont structurellement en bon état mais présentent des traces d'attaques fongiques et xylophages, un traitement adéquat sera proposé, ainsi que des essais de mise en cire végétale blanche plutôt qu’une cire traditionnelle d’abeille.
L'intervention a confirmé le mauvais état des parements en pierre :
- éclatement complet des trumeaux de pierre (les murs sur lesquels sont posés les lambris) ;
- désorganisation des appuis des baies ;
- altération totale des enduits derrière les lambris.
En conséquence, le frettage prévu en élévation sera complété et, après dépose des vitrages et des vitraux, les 3 baies seront, comme prévu, étayées. Des travaux qui demanderont une grande dextérité et qui nécessiteront également la consolidation des murs. Un coulinage au mortier de chaux sera injecté entre les parements et viendra consolider la maçonnerie.
Intervention sur les verrières
La dépose des baies 100 et 200 par la Manufacture Vincent-Petit sera réalisée même temps que l’intervention de l’entreprise de maçonnerie qui étaiera les baies après dépose. Un premier examen des vitraux sera mené en atelier.
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