La cathédrale Saint-Mammès reste accessible pendant toute la durée des travaux.
Cette nouvelle campagne de restauration intervient après deux importantes interventions menées sur les toitures du monument, celles du chœur en 2014/2015 et du déambulatoire et des chapelles absidiales en 2017/2019, pour un montant d’2,36 millions d’euros, financés par l’État/DRAC Grand Est.
Elle vise à résoudre les problèmes d’étanchéité que connait cette partie de l’édifice.
Le massif occidental de la cathédrale de Langres
Réalisé entre 1760 et 1768, par Claude-Louis d’Aviler, architecte de la maîtrise de Sens, le massif occidental de la cathédrale Saint-Mammès de Langres (XIIe-XIIe siècles) remplace le portail d’origine démoli en 1760.
Depuis sa construction, différentes interventions se sont succédées sur ce massif, dont notamment la mise en place de tirants dans le courant du XIXe siècle permettant de ceinturer la partie haute de l’édifice, ainsi que des restaurations plus localisées réalisées au XXe siècle.
Malgré ces interventions, le massif occidental de la cathédrale Saint-Mammès souffre aujourd’hui d’un important défaut d’étanchéité.
L’ajout de couvrements en ciment, dans le courant du XIXe siècle, puis de couvertines en plomb, atteste qu’il s’agit d’une problématique ancienne.
Analyse des désordres
Le désordre principal concerne l’infiltration des eaux pluviales dans les maçonneries. Le défaut d’étanchéité touchant particulièrement les zones les plus exposées aux intempéries.
Une campagne d’auscultations radar du massif occidental, réalisée en mai 2018, et complétée par des analyses de matériaux, a permis d’évaluer la présence de sels dans la pierre et déterminer ses propriétés.
Le parti pris de restauration
L’état sanitaire du massif nécessite la reprise complète des éléments assurant l’étanchéité des parties saillantes, notamment les glacis des corniches éléments qui facilitent l'écoulement des eaux de ruissellement.
Le massif occidental n’ayant connu que peu de modifications depuis sa construction, le parti de restauration propose :
- la conservation des dispositions actuelles, purgées des bandeaux en ciment ;
- le traitement des éléments métalliques et la consolidation des maçonneries après nettoyage ;
- la restauration des sculptures ;
- la restauration des vitraux ;
- la mise en place de couvertines (ou couvre-mur) en plomb sur les bandeaux en saillie du massif occidental pour assurer la bonne étanchéité des maçonneries ;
- la révision et la remise en peinture des menuiseries ;
- la révision des couvertures des terrasses ;
- le remplacement des évacuations et descentes d'eaux pluviales ;
- la mise en œuvre de dispositifs anti-volatiles ;
- la réfection de la cour Nord-Ouest.
Calendrier
- phase préparatoire du chantier : à partir du 17 août 2020 ;
- montage des échafaudages : démarrage dans la semaine du 16 novembre 2020, pour une durée estimée à 1 mois ;
- première tranche des travaux sur la partie centrale de la façade : durée estimée de 10 mois ;
- deuxième tranche des travaux sur la tour Sud : durée estimée de 13 mois ;
- troisième tranche de travaux sur la tour Nord dont la petite cour attenante : durée estimée de 13 mois.
Montant des travaux
2,57 millions d’euros. Financé à 100% par l'État / DRAC Grand Est.
Maîtrise d’ouvrage
État / Direction régionale des affaires culturelles Grand Est (Service de la Conservation régionale des monuments historiques - Site de Châlons-en-Champagne).
Maîtrise d’œuvre
Charlotte Hubert, Architecte en chef des monuments historiques (ACMH) - Cabinet Eugène architectes.
Repères historiques
La cathédrale de Langres a été édifiée entre le milieu du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle pour abriter plusieurs reliques de Saint-Mammès.
La chapelle mariale dans l’axe du chœur, les autres chapelles rayonnantes et la chapelle d’Amoncourt sont ensuite progressivement ajoutées à l’édifice.
L’édifice comporte un portail oriental mais ses dispositions ne sont pas connues, hors le fait que ce portail présente deux flèches. Celles-ci sont touchées par la foudre en 1562 et la reconstruction du portail est décidée deux siècles plus tard.
Plusieurs projets sont élaborés entre 1755 et 1758 par différents architectes, en même temps qu’est résolue la question du financement du nouveau massif occidental.
Sources : Cabinet Eugène architectes
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