1.Péone - Valberg - Immeuble-chalet Panoramic
références documentaires : Pré-inventaire des Trente Glorieuses - Alpes-Maritimes, 2005-2008
dénomination : Architecture domestique, immeubles
rédacteurs : Jean-Lucien Bonillo, Eve Roy / Laboratoire INAMA / ENSA Marseille
auteur, dates : Georges Buzzi, architecte, 1959-1963
protection, label : édifice non protégé
Historique :
Entre 1959 et 1963 Georges Buzzi réalise quatre opérations d'immeubles-chalets à Valberg pour le compte de M. F. Compagnon, commerçant à Nice, et M. J. Lance, directeur des services techniques de la ville de Nice. Ces immeubles ont pour nom Le Perce-neige, l'Edelweiss, l'Alpen-Parc et le Panoramic. Ce dernier est réalisé au sommet d’une butte en contiguïté du chalet Compagnon (maison individuelle) également conçu par Georges Buzzi.
Description :
Chacune des quatre opérations réalisées par l'architecte à Valberg semble expérimenter une possible solution typologique et expression plastique pour l'habitation collective de montagne. Le Perce-neige reprend selon les termes de l'architecte "le thème des restanques en pierre sèches des paysans d'alors". L'Edelweiss joue sur la dualité contrastée d'un socle en maçonnerie surmonté d'un chalet en bois. Associant plusieurs immeubles dans un ensemble articulé, l'Alpen-Parc joue sur le thème du mimétisme avec la forêt de mélèzes. Le Panoramic est le plus éloigné des références à l'architecture traditionnelle de montagne. Sa modernité est plus radicale et affirmée. Sans doute la situation de la parcelle, étroite et en bordure d'une voie de desserte de la station, a t-elle conduit l'architecte à faire une proposition plus urbaine. Deux murs pignons en pierre délimitent une "barre" de logements collectifs. L'un est pourvu de quelques rares percements qui définissent un rythme aléatoire mais d'évidence subtilement étudié. L'autre, mieux orienté, est pourvu de plus larges ouvertures et d'un balcon au dessin minimaliste. Une toiture monopente, à contrepente du terrain, définit sur la façade principale en bordure de rue un faitage parfaitement linéaire.
La façade principale est marquée et composée comme dans plusieurs des projets de Georges Buzzi du début des années 60 d'une fine et aérienne structure métallique d'IPN, soudés et boulonnés (détails savoureux), peinte en noir. Une façade épaisse de loggias se déploie dans cette structure à laquelle l'ample utilisation du bois et de graciles gardes corps de métal préservent toute sa légèreté. Le troisième étage est traité en contrepoint, comme un volume en bandeau plein, creusé de loggias et enduit de blanc. Il conjugue l'esprit de la modernité à la rusticité assumée des matériaux traditionnels.
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