Patrimoine militaire majeur de Guadeloupe, propriété du département et classé en totalité sur l’inventaire des monuments historiques par arrêté du 15.12.1997, le Fort Napoléon présente un intérêt historique, patrimonial et architectural. Véritable lieu du patrimoine et de la culture, ce fort est un des lieux de valorisation du territoire.
Construit entre 1844 et 1867 à l'emplacement d'un ancien fort construit en 1773 (le Fort Louis détruit sous le règne de Louis XIV), le Fort Napoléon situé au sommet du Morne-à-Mire, domine le bourg de Terre-de-Haut. Il est l’élément principal d’un ensemble militaire et fortifié complexe destiné à protéger l'archipel des Saintes. Se situant à une dizaine de kilomètres de la côte sud Basse-Terre, le Fort s’oppose géographiquement au dispositif des batteries du sud Basse-Terre et permet ainsi de contrôler le canal des saintes, bras de mer qui sépare l'archipel des saintes et la Guadeloupe. Il revêt donc une importance stratégique majeure dans le contexte de harcèlement maritime constant que se livrent l’Angleterre et la France au XVIIIème et XIXème siècle.
Le Fort Napoléon reprend le vocabulaire et le système défensif de l'architecture décrite et initiée par Vauban au XVIIème siècle. Sa fonction d’utilité militaire s’estompe en même temps que s’apaisent les tensions franco-anglaises. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Fort sert de prison pour des détenus politiques antillais. Depuis 1978, une association saintoise, soutenue par le Département, entretien les bâtiments et le jardin et fait vivre un petit musée, aménagé dans la caserne, dédié à l’histoire des Saintes. A ce jour, le Fort Napoléon reste un des monuments le plus visité de l'archipel.
L’Etat au travers de ses services de la culture et du patrimoine a engagé en Guadeloupe des actions majeures de restauration d’équipements culturels. Ces investissements sont inscrits dans le cadre du Plan de relance, ils ont vocation de redynamiser les territoires et soutenir les entreprises.
Le conseil Départemental de Guadeloupe, a souhaité restaurer ce patrimoine afin de lui rendre toute sa dimension muséale et sa portée historique auxquelles ce site prétend. Ce « bien reçu des pères » est un bien essentiel à partager en héritage. Et c’est légitimement que nous avons appuyé cette demande.
Ainsi, la valorisation a une double dimension : Une dimension d’utilité publique car ce bâtiment est porteur d’histoire et de savoir-faire ancestraux mais aussi une dimension économique dans la mesure où toute une activité économique liée à l’exploitation du site pourrait se mettre en place ou être réactivée.
Partager la page