Culture et lien social en Hauts-de-France
La politique de la ville mobilise l’ensemble des ministères dont le ministère de la Culture qui soutient certains projets en faveur des habitants des quartiers relevant de la géographie prioritaire de la politique de la ville et ceci par différents moyens.
Le Dispositif d’éducation musicale et orchestrale (DÉMOS) à vocation sociale est un projet de démocratisation culturelle s’adressant à des enfants issus de quartiers relevant de la politique de la ville ou de zones rurales insuffisamment dotées en institutions culturelles.
Depuis 2010, Démos s'attache à favoriser l'accès à la musique classique par la pratique instrumentale en orchestre. Le dispositif doit sa réussite notamment à un encadrement éducatif adapté, à la coopération entre acteurs de la culture et acteurs du champ social, au développement d’une pédagogie collective spécifique et à la formation continue des intervenants.
Initié et coordonné par la Cité de la musique – Philharmonie de Paris, Démos se déploie aujourd’hui sur le territoire national grâce à des partenariats avec les collectivités territoriales.
DÉMOS Hauts-de-France
La région Hauts-de-France comprend quatre orchestres Démos. Trois dans l'Aisne où le projet est coordonné par l’ADAMA (Association pour le Développement des Activités Musicales dans l’Aisne), deux dans le département du Nord à Lille, où le projet est coordonné par l'Orchestre National de Lille et à Maubeuge où le projet est coordonné par lacommunauté d'Agglomération Maubeuge Val de Sambre, et un dans le département de l'Oise, où le projet est coordonné par le conservatoire Eustache du Courroy.
Dans l'Aisne il existe deux orchestres, autour des communes de Soissons d'une part, de Saint-Quentin et Gauchy d'autre part, auxquels s'ajoute l’Orchestre passerelle du Soissonnais, constitué d'enfants issus de la deuxième phase de Démos (2012-2015) et d'élèves du conservatoire de Soissons.
Dans le département du Nord, l'orchestre Démos Métropole européenne de Lille regroupe des enfants des villes d’Armentières, Faches-Thumesnil, Hem, Lille, Marcq-en-Barœul, Mons-en-Barœul, Roubaix, Villeneuve d’Ascq et Wattrelos ; l'orchestre Démos Val de Sambre regroupe quant à lui des enfants des villes de la communauté d'agglomération, soit Maubeuge, Louvroil, Neuf-Mesnil, Feignies, Jeumont, Ferrière-la-Grande et Recquignies.
Dans le département de l'Oise, l'orchestre Démos en Beauvaisis regroupe en son sein des enfants de Beauvais (quartiers Saint-Lucien, Saint-Jean et Argentine) et des communes d'Auneuil, Bresles, Laversines et Milly-sur-Thérain.
Dans le cadre des contrats de ville, certains porteurs de projet peuvent adresser à la DRAC des dossiers de demandes de subvention pour des projets se déroulant en QPV. Une demande de subvention concernant une action se déroulant en QPV peut être adressée à la Drac hors contrat de ville.
Les projets sont choisis en fonction des critères de sélection suivants :
- Qualité du projet artistique et culturel (interventions de professionnels sur la durée, originalité duprojet en fonction des difficultés des habitants,) ;
- Choix du quartier prioritaire de la politique de la ville (première action sur le quartier, difficultésspécifiques, etc.) ;
- Choix approprié des bénéficiaires (difficultés sociales et éloignement par rapport à la culture) touten facilitant la mixité sociale et intergénérationnelle;
- Capacité de la structure culturelle à intervenir sur un quartier en tenant compte des acteurs locauxde la politique de la ville et à s’associer à une structure du champ social pour mieux accompagnerles bénéficiaires ;
- Capacité à mobiliser et rendre assidu les bénéficiaires ;
- Pertinence des objectifs et des modalités pratiques de l’évaluation proposée (temps imparti etdurée de celle-ci, participation des bénéficiaires et des partenaires, choix des indicateurs en fonctiondes objectifs).
Inspirée des Folies de Bernard Tschumi, l’architecte du Parc de la Villette, la Micro-Folie vise à proposer plusieurs fonctionnalités complémentaires au service d’un projet culturel global :
- Offrir les trésors de la nation aux populations en diffusant les contenus culturels des établissements nationaux culturels partenaires.
- Favoriser la création, en permettant aux artistes locaux de se produire et d’être programmé dans des établissements culturels nationaux. L’Atelier/Fab Lab sera aussi accessible et permettra à chacun de développer sa créativité.
Le projet Micro-Folie a bénéficié de l’intérêt de nombreux partenaires qui partagent l’engagement de La Villette : démocratisation de la culture, éducation artistique et solidarité. Il n’aurait pu voir le jour sans l’engagement d’institutions culturelles majeures : le château de Versailles, le Centre Pompidou, le musée du Louvre, le musée national Picasso, le musée du Quai Branly – Jacques Chirac, la Philharmonie de Paris, la Rmn-Grand Palais et Universcience.
La Villette prend en charge, à hauteur de 15 000 euros chaque projet, pour accompagner les collectivités locales qui souhaiteront installer une Micro-Folie sur leur territoire.
Renseignements
Les Microfolies en Hauts de France
Julien Chevalier– j.chevalier@villette.com
Qu(ART)ier est une résidence-mission d’un artiste d’une durée de 3 mois, renouvelable une fois.
C’est un programme destiné aux quartiers ou communes relevant de la géographie prioritaire de la politique de la ville. Il se mène toujours en partenariat avec au moins une commune et en lien avec les académies de Lille et d’Amiens, avec les différents services déconcentrés de l’État susceptibles, selon le site d’action, d’être concernés et enfin avec les structures culturelles et socio-culturelles, les établissements scolaires, les structures éducatives et de loisirs.
Pourquoi ?
- Pour tendre à la généralisation d’une proximité organisée entre les habitants d’un quartier et des artistes et leurs œuvres ;
- Pour fédérer, autour d’une présence artistique, les acteurs culturels, éducatifs, sociaux, associatifs d’un quartier sensible ;
- Pour créer ou venir soutenir une dynamique collective et durable en faveur de la démocratisation culturelle ;
- Pour vivre au rythme des propositions d’un artiste spécifiquement invité en résidence.
Comment ?
En s’appuyant sur trois idées-force :
- la présence d’un artiste sous forme de résidence-mission dans le quartier ;
- l’accompagnement des habitants du quartier, par les acteurs professionnels du terrain, à l’accueil et à la fréquentation active de cet artiste et de son œuvre ;
- tirer parti de cette présence artistique pour fédérer les forces vives, notamment associatives et éducatives, du quartier autour de futurs projets partagés et décloisonnant (inter-âges, inter-champs d’intervention, inter-temps…).
C’est mon patrimoine ! est un dispositif piloté, au niveau national, par la Direction générale des patrimoines (DGP) du ministère de la culture (MC), et le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET).
En région Hauts-de-France, il est piloté par la Direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France (DRAC) et la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale Hauts-de-France (DRJSCS), en collaboration avec les préfectures de département et les directions départementales de la cohésion sociale (DDCS). C’est mon patrimoine ! est un dispositif de mixité sociale à destination de la jeunesse, le dispositif conserve un objectif minimal de 60% des jeunes issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville apprécié au niveau de chaque région.
Ce plan national tend à favoriser le développement des pratiques artistiques et culturelles des jeunes en temps scolaire et en temps de loisirs, à combattre les inégalités territoriales, sociales et familiales qui freinent aujourd’hui l’accès à l’éducation artistique et culturelle, et à aller vers les espaces les plus éloignés de l’offre culturelle, en particulier les zones urbaines sensibles et les zones rurales isolées.
S’appuyant sur l’intervention de professionnels du monde des arts et de la culture, du patrimoine et du champ social, C’est mon patrimoine ! doit permettre aux jeunes et à leurs familles de s’approprier de façon originale les lieux patrimoniaux, leur histoire et leurs collections.
Les bénéficiaires :
- Le dispositif est destiné aux jeunes de 6 à 18 ans et, plus particulièrement, aux adolescents ;
- Les bénéficiaires seront majoritairement issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville ;
- Les projets touchant d’autres publics éloignés pourront être financés sur d’autres crédits, notamment apportés par le ministère de la culture.
Renseignements
Contact
Florence LEMOINE, Conseillère culture et lien socialflorence.lemoine@culture.gouv.fr
03 28 36 61 98
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