La carte archéologique
La carte archéologique a pour objet de bien connaître le patrimoine archéologique pour mieux le protéger. Cet inventaire est complété par des études scientifiques qui permettent d'approfondir cette connaissance. D'une manière générale, elle contribue à la protection des sites : les prescriptions d'archéologie préventive s'appuient largement sur ses informations.
Les sites plus remarquables peuvent être inscrits ou classés au titre des Monuments historiques. D'autres sont protégés dans les documents directeurs de l'aménagement du Territoire, car le Service régional de l'archéologie est consulté dans le cadre du Porter à connaissance. Elle permet aussi d'établir des cartes des Zones de présomption de prescriptions archéologiques (ZPPA) qui constituent des documents d'alerte largement diffusés et établissent des seuils de saisine pour l'instruction des autorisations d'aménager.
Inventorier
La carte archéologique regroupe de très nombreuses informations concernant les vestiges archéologiques. Elle est alimentée par les données issues de la bibliographie, des découvertes fortuites, des diverses prospections, des fouilles, des archives et des orthophotographies aériennes et satellitaires. Plusieurs services archéologiques de collectivité participent à ce travail. Elle est gérée régionalement sur un système d'information géographique national (SIG) qui associe une base de données (PATRIARCHE) et un logiciel de cartographie (ARCVIEW). Lorsque c'est possible, sites et indices de sites sont localisés avec précision, au niveau cadastral. Sur les cinq départements, la base PATRIARCHE recense plus de 38 000 entités archéologiques (en janvier 2020), mais chaque année de nouveaux sites sont découverts, ce qui montre que cet inventaire est loin d'être exhaustif. Ces informations ne sont pas communicables à tous.
Étudier
Le Service régional de l'archéologie coordonne, autorise et réalise des opérations de prospection de tous types (pédestres, géophysiques, aériennes, par drone et LIDAR , recherches en archive). Ses agents analysent les résultats qui enrichissent la carte archéologique. Ces recherches sont aussi intégrées dans les projets collectifs de recherche (dont plusieurs sont animés par des agents du SRA), regroupent des archéologues professionnels de différents horizons et des bénévoles et ont pour objectif de réaliser des synthèses sur des périodes ou des thèmes. La finalité de ces travaux scientifiques est la publication dans des revues spécialisées.
Protéger
Lors de l'instruction des autorisations d'aménagement, les informations de la carte archéologique permettent l'évaluation du risque de découverte archéologique et fondent en partie, la décision de l’État sur les prescriptions éventuelles à édicter.
Pour les sites les plus remarquables, elles permettent de proposer une inscription ou un classement au titre des Monuments historiques.
Le porter à connaissance
Le Service régional de l'archéologie est associé à l'élaboration des documents directeurs de planification de l'aménagement du territoire et en premier lieu, les Cartes communales et Plans Locaux d'Urbanisme (PLU), Schémas de cohérence territoriale (SCOT), etc. Il contribue aussi aux Aires de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP) et secteurs sauvegardés.
L'accent est mis sur les zones de présomption de prescription archéologiques (ZPPA), destinées à l'information du public, des aménageurs et services chargés de l'instruction des autorisations d'aménager. Elles établissent des seuils de saisine inférieurs aux seuils fixés par défaut à 3 hectares. Ce zonage communal réalisé pour l'intégralité des 1538 communes du Nord et du Pas-de-Calais, est en cours de révision. Pour l'Aisne, l'Oise et la Somme, 652 communes possèdent une ZZPA, qui est consultable en mairie et dans l'Atlas des Patrimoines.
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