L’année 2021 sera marquée par la réouverture du Quadrilatère et le lancement d’un grand projet de réhabilitation globale afin de moderniser le site et de révéler son patrimoine exceptionnel. Le Quadrilatère rouvrira ses portes avec une nouvelle direction artistique et une belle invitation lancée au curieux qui n’auraient jamais osé pousser la porte d’entrée de l’institution Beauvaisienne : celle d’un "premier contact ".
Un lieu culturel emblématique de Beauvais
Inauguré en 1976, cet établissement culturel unique en son genre, imaginé par l’architecte André Hermant, abritait jusqu’en 2013 la Galerie nationale de la tapisserie. Aujourd’hui rebaptisé Le Quadrilatère il propose une programmation qui s’étend à l’ensemble des disciplines artistiques et s’attache à valoriser les liens entre patrimoine et création contemporaine. Sa réouverture marquera le lancement d’un grand projet de réhabilitation global du site afin de moderniser l’équipement et de révéler son patrimoine exceptionnel. Pour accompagner son développement, la nouvelle responsable de l’établissement Lucy Hofbauer propose à travers l’exposition des œuvres de l’artiste et architecte Santigao Borja un dialogue entre art textile et architecture.
Une exposition exceptionnelle
Santiago Borja, Premier contact est le titre de l’exposition consacrée à l’artiste et architecte Mexicain reconnu internationalement et sera la première exposition muséale de grande envergure présentée au public. Présenté dans différents biennales d’architecture, de Chicago à Rotterdam. Santiago Borja s’est aussi distingué par ses interventions artistiques dans des sites majeurs de l’architecture moderniste du XXe siècle – comme la villa Savoye de Le Corbusier.
A travers la présentation de plus d’une quarantaine d’œuvres, l’exposition fait le point sur plus de quinze années de recherche et de création retraçant le trajectoire expérimentale et intellectuelle de ce créateur hors norme – tout à la fois artiste, architecte et chercheur – porté par un idéal de Synthèse des arts. Dessins, peintures, graphisme, maquettes d’architecture, œuvres, textiles monumentales ou sculptures mettent ainsi en relation le Modernisme avec des savoirs faire ancestraux à travers des juxtapositions plastiques et temporelles qui viennent bouleverser les structures de pensée occidentales.
Le parcours monographique sera prolongé par une dizaine d’œuvres d’art issues de la collection du Frac Grand Large. Ces œuvres exceptionnelles – signées Daniel Buren, Ettore Sottsaa, Aurélie Nemous ou Hans Haacke – ont été choisies par l’artiste et les commissaires pour étendre le fil narratif de l’exposition et son questionnement sur la géométrie spirituelle des objets et des êtres jusqu’au mouvement de l’art minimal qui viennent bouleverser et rediscuter les structures de pensée.
Le dialogue avec l’œuvre de Santiago Borja se poursuit au sein du parcours Patrimoine du Quadrilatères et son Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine qui nous invite à réfléchir au « vernaculaire » comme notion subjective et construite par le regard que nous portons sur notre propre passé.
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