En 2020, une association normande, Chorège, a reçu le label de Centre de développement chorégraphique national (CDCN), attribué par le ministère de la Culture. Elle rejoint ainsi un vaste réseau destiné à structurer, aux côtés des Centres Chorégraphiques nationaux (CCN) et du Centre National de la Danse (CND), le secteur chorégraphique. Le point sur trois de ces institutions.
Centre Chorégraphique National (CCN) : créer et diffuser
Les CCN sont le fruit d’une politique engagée par l’Etat dans les années 1970 afin d’accompagner l’essor de la Nouvelle danse française. Il existe aujourd’hui 19 CCN, répartis entre 12 régions françaises. Officiellement créé en 1984, ce label répond à un objectif bien précis : implanter des chorégraphes et leurs compagnies sur l’ensemble du territoire, en leur donnant les moyens de développer leurs créations. C'est pour cette raison qu'une de leurs spécificités est d'être dirigés par des artistes.
Les CCN ne se contentent pas de soutenir l’activité de création des artistes-directeurs, ils sont également chargés de diffuser leurs œuvres. Une fois que celles-ci ont été travaillées en studio, elles s’exportent à une échelle locale, régionale ou encore nationale dans le cadre de tournées.
Les CCN proposent, également, des dispositifs de soutien à la création tels que l’accueil studio, qui permet à d’autres compagnies de bénéficier d’une enveloppe financière et d’un temps de résidence.
Centre National de la Danse (CND) : former et promouvoir
Créé en 1998 à l’initiative du ministère de la Culture et dirigé, depuis juillet 2019, par Catherine Tsekenis, le CND est un établissement public exclusivement dédié à la danse. Il est établi à Pantin, le long du canal de l’Ourcq, et possède également une antenne permanente à Lyon.
Les missions de cet établissement public sont d'abord tournées vers les professionnelles. A ce titre, il accompagne et concourt à la formation des danseurs professionnels. En outre, le CND prépare aux diplômes d’enseignement et propose une formation permanente et continue des artistes-interprète.
Autre volet, tourné vers le public. Le CND assure la conservation et la diffusion du patrimoine chorégraphique, conçoit des programmes d’éducation artistique et culturelle et organise des expositions à la Cinémathèque de la danse. Il soutient, pour terminer, la création et la diffusion d’œuvres chorégraphiques avec des spectacles ouverts aussi bien aux professionnels qu’au grand public.
Centre de Développement Chorégraphique National (CDCN) : transmettre et sensibiliser
Le label « Centre de développement chorégraphique » a été créé en 2009 – avec l’adjonction du terme « national » en 2017 – dans l’optique d’accorder une reconnaissance institutionnelle aux initiatives de terrain – en particulier aux festivals – faisant la promotion de la danse. Contrairement au CCN, les CDCN, actuellement au nombre de 13, ne sont pas dirigés par des artistes en activité mais par des professionnels ayant une expérience dans le domaine chorégraphique.
Les activités de ces deux réseaux sont cependant complémentaires car les CDCN sont essentiellement dédiés au soutien et à la mise en valeur de la création chorégraphique. Ils repèrent les artistes émergents et diffusent des œuvres chorégraphiques en les mettant au programme de festival ou de saisons.
Ils développent en outre une véritable politique de transmission de la culture chorégraphique en s’investissant dans l’éducation artistique et culturelle et en favorisant la pratique amateur. La force des CDCN tient à leur rôle fédérateur, qui fait d’eux à la fois un lieu ressource pour les artistes, un levier de sensibilisation à l’art de la danse et un outil au service du maillage du secteur chorégraphique.
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