André Chastel (1912-1990). Né et mort à Paris, il compte parmi les plus importants historiens de l’art du XXe siècle. Normalien et agrégé de lettres, il s’initia à l’histoire de l’art à la Sorbonne auprès d’Henri Focillon, mais aussi au contact des oeuvres de Vuillard dont il fut chargé d’inventorier l’atelier peu après son retour de captivité en 1943.
Après avoir occupé un poste d’assistant à l’Institut d’art et d’archéologie (1945-1948), André Chastel a soutenu sa thèse de doctorat es lettres sur les relations entre le courant néoplatonicien et la création artistique à Florence à la fin du XVe siècle (1950). Il poursuivit alors une longue carrière d’enseignant à Paris, directeur d’études à l’École pratique des hautes études (1951-1978), maître de conférences puis professeur d’histoire de l’art moderne à la Faculté des lettres de Paris (1955-1970) et enfin, professeur au Collège de France (1970-1984), titulaire de la chaire « Histoire de l’art et de la civilisation de la Renaissance en Italie ».Proche des artistes de son temps (André Masson, Nicolas de Staël ou Zao Wou-Ki…) et soucieux d’une diffusion de sa pensée auprès du grand public, il signa de nombreuses chroniques dans le journal Le Monde de 1955 à la fin de sa vie.
En 1964, André Chastel fut nommé président de la Commission nationale pour l’Inventaire général des monuments historiques et des richesses artistiques de la France, dont il fut, auprès d’André Malraux, l’initiateur (1964-1981).
Après avoir participé à la création des revues Art de France, puis l’Information de l’histoire de l’art, il fonda en 1968 la Revue de l’art. Vice-président du Comité international d’histoire de l’art (1969-1985), il fut également membre du Conseil d’administration de l’Académie de France à Rome (Villa Médicis 1972-1990) et président du conseil scientifique du Centro Internazionale di Studi di Architettura Andrea Palladio de Vicence (1981-1989).
Membre de nombreuses académies italiennes, il fut élu en 1975 à l’Académie des Inscriptions et Belles- Lettres. Fervent défenseur de l’enseignement de l’histoire de l’art à l’école primaire et dans le secondaire, il s’est battu pour la création d’une agrégation de l’histoire de l’art. A la fin de sa vie, il a enfin activement œuvré pour la création d’un Institut national d’histoire de l’art à Paris.
Pour une bibliographie complète, voir notamment :
- «Essai de bibliographie des principales publications d’André Chastel», Revue del’art, n°93, 1991, p. 88-91
- La page André Chastel sur le site internet du Collège de France
- le site internet du Centre André Chastel
A Paris, en février 2012, tous les vendredis, de 15 h à 21 h
Salle audiovisuelle du Musée du Louvre :
André Chastel, un sentiment de bonheur (E. Cozarinsky (réal.), Fr., 1990,52 min, coul.)
(Le Dvd de ce film est distribué aux bibliothèques, médiathèques et réseaux éducatifs par l’ADAV.)
A Rome, les 16 et 17 mars, un colloque consacré à « l’historien de l’art, savant et politique. Le rôle des historiens de l’art dans les politiques culturelles françaises et italiennes » est organisé par l’Académie de France à Rome, l’Accademia Nazionale dei Lincei en partenariat avec l’Institut national d’histoire de l’art et le Haut conseil de l'éducation artistique et culturelle.
Cet hommage se poursuivra dans le cadre d’un deuxième colloque, prévu les 12-13 novembre 2012, organisé par l'Ecole pratique des hautes études, la Normale di Pisa et l’Università di Bologna, et consacré à une analyse pluridisciplinaire du Sac de Rome.
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