Travail de la main et de l’esprit, la restauration est en effet un processus global qui, loin de se résumer au seul geste technique, induit un travail préalable qui peut prendre différentes formes : du constat d’état aux analyses scientifiques, en passant par la mise en place d’études préalables proprement dites, jusqu’à la rédaction du cahier des charges de la restauration, les préalables sont nombreux et indispensables pour connaître et comprendre la matérialité de l’œuvre afin d’élaborer le projet de restauration.
Quelles sont les différentes facettes de ces préalables à la restauration ? Quels en sont les acteurs ? Pourquoi ce temps d’observation, de réflexion et d’échanges autour des œuvres est-il si important ? Les journées d’étude organisées par le Centre de recherche et de restauration des musées de France au musée des Beaux-arts de Nancy les 13 et 14 octobre 2016 ont eu pour double ambition d’apporter des réponses à ces questions en sensibilisant les professionnels de la conservation-restauration à l’intérêt de ce travail préparatoire.
Le programme de ces deux jours a été pensé pour donner des clefs sur les ressources utiles à la mise en œuvre de ces préalables : apports de l’imagerie et des analyses scientifiques pour la compréhension et la conservation des œuvres d’art ou encore exposé du Vade mecum pour la rédaction du cahier des charges d’une opération de conservation-restauration.
Ces journées se sont attaché également à exposer des cas concrets d’études préalables à la restauration, choisis en particulier dans la région Grand Est, comme celui de la toile peinte représentant des scènes de la Passion du Christ récemment acquise par le musée de la Cour d’Or de Metz ou celui du Retable d’Issenheim du musée Unterlinden de Colmar. Elles ont été encore l’occasion de présenter des projets de conservation-restauration plus atypiques ou transversaux comme la question de la conservation des néons ou la réserve visitable des dessins d’architecture médiévaux du musée de l'Œuvre Notre-Dame de Strasbourg.
Pour conclure, une table ronde animée par différents acteurs du patrimoine, du monde des musées comme des monuments historiques a permis d'élargir le débat et de mettre en perspective les apports de ces premières journées de rencontre inter-professionnelles.
La publication électronique est disponible depuis peu sur le site du C2RMF (actes des Journées d'études de Nancy en format flipbook et en format pdf).
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