Le 7 mai dernier, Cathy Racon-Bouzon, députée des Bouches-du-Rhône et Charles-Benoît Heidsieck, président-fondateur du Rameau, ont remis les résultats de leur travail sur les alliances stratégiques entre entreprises et associations au secrétaire d’Etat Gabriel Attal. Un travail collectif qui livre 21 propositions et un kit pratique.

 

Une vision ambitieuse et une démarche collaborative 

Le 16 octobre 2019, à l’occasion du Forum National des Associations et des Fondations, le Secrétaire d’Etat Gabriel ATTAL annonce confier à Cathy RACON-BOUZON, Députée des Bouches du Rhône, et à Charles-Benoît HEIDSIECK, Président-Fondateur du RAMEAU, une mission sur les alliances stratégiques entre associations et entreprises.

  • rassembler et coordonner les actions d'acteurs associatifs, entrepreneuriaux et publics pour répondre aussi bien aux besoins survenus lors de la crise du Covid-19 qu'aux Objectifs de Développement Durable (ODD) à horizon 2030 définis par les Nations Unies.
  • créer des espaces de dialogue pour renforcer les coopérations et coordinations nationales et territoriales entre des acteurs aux identités et activités diverses mais complémentaires.

Selon Charles-Benoît Heidsieck :

"La mission est immense. Il s'agit sans doute là d'une capacité collective à ré-inventer le concept d'intérêt général autour de ses trois leviers d'activation : la vision partagée, la gestion régulatrice... et l'action collective transformatrice."

Par ailleurs, les co-pilotes de la mission ministérielle ont souhaité faire de ce travail une démarche apprenante de co-construction. Ils ont ainsi mobilisé une cinquantaine de réseaux nationaux et territoriaux, issus des différents « mondes » : publics, associatifs, économiques, académiques…

« Cette mission est une « valise sans poignée » : elle est trop lourde pour être portée à deux, et une mobilisation des énergies provenant de la diversité des regards et des points de vue sera nécessaire. » [Charles-Benoît Heidsieck]

La mission articule ses travaux autour de quatre chantiers :

  1.  Développer la plateforme du Collective Impact à la Française : une plateforme grand public, qui coordonne et mette en résonance l’ensemble des dispositifs existants.
  2. Lancer un programme national d’investissement massif sur les territoires pour répondre aux défis sociaux, économiques, environnementaux en créant le Fonds ODD17.
  3. Lancer un plan d’éducation et de formation initiale et continue à l’engagement et à la logique partenariale : les futurs citoyens, les entrepreneurs, les administrations, les travailleurs de chaque secteur doivent être formés pour devenir acteurs de ce changement.
  4. Créer un droit de l’alliance : un droit non contraignant, co-construit avec les acteurs, pour sécuriser au maximum la démarche d’alliance d’intérêt général et lui permettre d’innover.

Les résultats : un programme d'actions et des kits pratiques

Le 7 mai dernier, la mission livre le fruit de son travail qui se décline en un certain nombre de livrables complémentaires répondant aux trois besoins que se sont fixés les co-pilotes avec le secrétaire d’Etat.

Eclairer les décideurs publics et privés

Un état des lieux des partenariats en France, afin d’éclairer sur une réalité déjà bien présente, et de montrer la diversité des sources de données.

Le rapport de mission rendra compte à la fois de la situation, de la complexité de l’équation à résoudre, et des pistes pour être en mesure passer de la « preuve de concept » à son déploiement.

Rendre lisible et visible ce qui existe pour outiller les organisations et les territoires

4 fiches pratiques sont élaborées pour aider les acteurs et les territoires à se repérer et à se saisir de l’opportunité de « faire alliance » :

Passer à l'action : un programme d'action pragmatique et ambitieux

Un programme d’actions organisé autour de 21 mesures pour (re)connaitre, valoriser et accélérer le mouvement de co-construction du bien commun qui s’incarne sur les territoires, véritable « Collective Impact » à la Française.
On y trouve :

  • 7 mesures opérationnelles, aux premiers effets à 3/9 mois, qui permettent de valoriser l’existant et d’inciter à « passer à l’action » pour accélérer les alliances stratégiques.
  • 7 mesures stratégiques, aux effets à 6/12 mois, permettant de co-construire avec les « pionniers » des solutions à plus grande échelle, et d’être en mesure d’en évaluer les impacts avant de les déployer.
  • 7 mesures politiques, aux effets mesurables à 12/18 mois, permettant de (dé)montrer l’engagement des institutions à promouvoir une nouvelle méthode : l’ODD 17 à la Française ; autrement dit la co-construction entre acteurs riches de leurs différences.