Rapport final d'une recherche-action menée par le Centre Max-Weber, le Centre culturel œcuménique (CCO) et Le Rize (Villeurbanne).

Claire Autant-Dorier, avec la participation de Anne Aubry.

Janvier 2014 - 293 p.

Le Centre culturel œcuménique Jean-Pierre Lachaize s’est engagé depuis 2008 dans un processus de retour sur son histoire, dans la perspective de ses 50 ans qui ont eu lieu en 2013.

L’équipe actuelle du CCO "est attentive à la transmission de cette histoire, qui fait la richesse et l’originalité du lieu, aux nouvelles générations amenées à côtoyer le CCO. Plutôt que de se questionner sur sa légitimité à se réclamer ou non “lieu de mémoire de l’immigration”, il mène quotidiennement un travail de mémoire sur lui-même. Il sait tirer une richesse de la mouvance humaniste chrétienne qui l’a fait naître et des apports avec la société en mutation qui a fait évoluer l’équipement pour sans cesse l’adapter au mieux à la réalité des populations en recherche de reconnaissance, de légitimité, de cadres d’expression." (Extrait d'une étude de Benjamin Vanderlick.)

Cette recherche-action a constitué à la fois un prolongement et une dérivation du projet du CCO. La proposition était d’examiner d’abord comment s’est mise en place dans la durée une pratique originale de l’interculturalité ; puis de se demander si la démarche engagée au CCO – institution reconnue de l’interculturalité dans la région – correspondait à une logique de patrimonialisation : comment alors celle-ci se met-elle en place et qu’est-ce que cette démarche nous dit de la construction du rapport d’un lieu comme celui-ci à l’altérité et à la mémoire ?

L'équipe de chercheurs qui a mené cette recherche-action a proposé de comprendre comment l’altérité et l’interculturalité se patrimonialisent au CCO, proposition qu'ils avaient alors qualifiée de « formule peut-être un peu provocante ».

Le rapport final de cette recherche-action examine ainsi comment s'opèrent des processus singuliers de patrimonialisation qui relèvent dans doute moins d'un « faire patrimoine de l'interculturalité » que d'un « faire droit à l'invention des patrimoines ».

Cette recherche a été soutenue par le ministère de la culture dans le cadre de l'appel à projets 2011 Pratiques interculturelles dans les institutions patrimoniales.