A l’occasion de sa création en janvier 2010, la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) a repris les attributions en matière d’action territoriale liées au soutien du cinéma et de la protection du patrimoine cinématographique.

La DGMIC et les Directions régionales des affaires culturelles (DRAC) ont engagé en 2011 une réflexion commune afin d’améliorer la prise en compte des questions liées aux industries culturelles au sein des DRAC en se fondant notamment sur la base d’un rapport réalisé par l’Inspection générale des affaires culturelles (IGAC).

I. Les crédits déconcentrés dans le domaine du cinéma

Dans les domaines du cinéma et de la protection du patrimoine cinématographique, l’intervention du Ministère de la culture et de la communication (MCC), à travers les DRAC, vise à favoriser prioritairement la diffusion des œuvres, notamment au travers du soutien à des festivals d’intérêt régional, à des associations de diffusion culturelle et à des associations régionales de salles de cinéma. Ces actions s’inscrivent dans un objectif général de promotion de l’art cinématographique, de formation des publics et de soutien à la diversité culturelle.

Chaque année, quelque 250 manifestations sont soutenues dans ce cadre sur l’ensemble du territoire français parmi lesquelles le festival côté court de Pantin, la maison du film court de Paris, les rencontres documentaires de Lussas ou l’association des cinémas et circuits itinérants art et essai du Languedoc Roussillon. Le montant des crédits alloué à ces actions pour 2012 en loi de finance initiale est de 2,6 M€.

Toutes les DRAC sont pourvues d’un conseiller pour le cinéma, l’audiovisuel et le multimédia. A ce jour, 13 conseillers sur 22 sont spécialisés dans ce domaine, 9 autres assurant cette fonction en plus d’un autre secteur.

Les compétences des DRAC, en la matière, s’exercent notamment dans les domaines tels que l’exploitation et la diffusion (autorisations d’exercice pour les salles, information et conseils auprès les professionnels et les collectivités locales), l’action culturelle et territoriale (instruction des demandes de subventions), le soutien à des manifestations, rencontres et festivals qui participent au pluralisme de la création et de la diffusion, l’éducation artistique auprès des jeunes (mise en place, suivi, soutien et évaluation des dispositifs nationaux d’éducation à l’image et au cinéma).

II. La collaboration entre les DRAC et la DGMIC

Depuis 2011, plusieurs groupes de travail composés alternativement de représentants de la DGMIC, du Département de l’action territoriale (DAT), des DRAC, du CNC et de l’Association des conseillers cinéma, audiovisuel et multimédia (ACCAM), ont été mis en place afin de formuler des propositions pour une meilleure prise en compte des questions liées aux industries culturelles au sein des DRAC. Certaines DRAC souhaitent ainsi que la DGMIC définissent des orientations stratégiques pour les industries culturelles qui seront inscrites dans la prochaine directive nationale d’orientations qui leur sera adressée.

Les réunions tenues par ces groupes de travail vont se poursuivre notamment s’agissant de domaines tels que les médias et la presse et l’économie de la culture, en particulier le soutien aux commerces culturels, le développement économique local, le renforcement de l’intervention de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC) en région.