13 juin 30 août 2015

Le musée de l'Hôtel Dieu de Mantes-la-Jolie présente depuis le 13 juin (jusqu'au 30 août) l'exposition "Maximilien Luce : en amitiés, portraits croisés". Réunissant plus de 50 tableaux, gravures, des­sins et sculptures issus des collections du mu­sée de l’Hôtel-Dieu mais également de musées français et de collections particulières, cette rétrospective est entièrement dédiée au thème du por­trait et s'attache à conter Maximilien Luce (1858 - 1941) à travers ses amitiés artistiques et intellectuelles. Organisée autour de huit thématiques, cette ex­position entend d’abord faire connaître l’homme au public, afin de mieux pouvoir apprécier l’artiste et son œuvre.

1\ Les Portraits de Famille. Les premiers modèles choisis par Luce furent les membres de sa famille. Sa compagne Ambroisine, son fils, les amis intimes de la famille… autant de modèles privilégiés qui témoignent de l’univers intime du peintre et qui furent le sujet de recherches pictu­rales incessantes.

2\ Les Études. Le travail de la figure a toujours beaucoup occupé Maximilien Luce. Dessinateur infatigable, il ne cesse de croquer des profils et des attitudes. La présentation de ces études per­met de comprendre la façon dont il construit ses portraits peints, dessinés ou gravés.

3\ Les premiers portraits. Le premier tableau de Maximilien Luce est daté de 1876. Jusqu’en 1885, date de sa rencontre avec Léo Gausson et Cavallo-Peduzzi, il utilise une palette restreinte, composée de tons gris, ocres et noir. Ses premiers portraits, composés de cette harmonie colorée d’une grande sobriété, témoignent, par leur très grande expressivité, d’un profond sens de l’obser­vation, d’un grand talent de dessinateur et d’une profonde humanité.

4\ Les Amitiés artistiques et intellectuelles. Maximilien Luce entretient des rapports profonds et sincères avec de nombreux artistes et intellectuels de son temps. L’exposition présente les portraits de Félix Fénéon, Paul Signac, Georges Seu­rat, Lucie Cousturier, Charles Angrand… et permet de restituer l’esprit d’une communauté intellectuelle complexe.

5\ La Famille Pissaro. Maximilien Luce était très proche de Camille Pissarro, maître de l’impression­nisme converti aux idées nouvelles du néo-impressionnisme théorisé par Seurat et diffusé par Signac. Pissarro et Luce nouent une amitié so­lide, et les deux familles se rencontrent souvent chez Pissarro à Eragny. Par l’intermédiaire de plu­sieurs dessins, l’exposition entend souligner les affinités artistiques, humaines et intellectuelles qui unissaient les deux hommes.

6\ Les Portraits de travailleurs. Maxi­milien Luce n’a jamais cessé de représenter la condition des travailleurs. Ne se contentant pas de dépeindre l’univers matériel et les conditions de vie du peuple il en réalise des portraits indi­vidualisés, d’une grande intensité psychologique qui confère à ces portraits anonymes une dignité rarement atteinte.

7\ Les autoportraits. Maximilien Luce s’est représenté à de nombreuses reprises. À travers certains de ses plus beaux autoportraits, l’expo­sition témoigne du regard sans concession que l’artiste portait sur lui-même. Ces oeuvres per­mettent de saisir toute l’intensité du regard que Maximilien Luce portait sur son environnement.

8\ Luce représenté par ses pairs. L’amitié dont Maximilien Luce était l’objet de la part d’ar­tistes très divers est ici traduite par une série de représentations du peintre, saisi dans son travail. La grande diversité des esthétiques présentes témoigne de la diversité des amitiés de Luce et l’image qui se dégage ici est celle d’un infatigable travailleur, inlas­sablement penché sur son chevalet.

Les portraits emblématiques de Maximilien Luce

1907 Huile sur toile. Musée de l’Hôtel-Dieu, 98.04.07 © Musée de l’Hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie

1901 Huile sur toile, musée de l’Hôtel-Dieu, inv. 98-04-09 © Musée de l’Hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie

Philiberte Givort. 1905.  Huile sur toile. Musée de l’Hôtel-Dieu, inv. 98.04.10 © Musée de l’Hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie

1910. Huile sur toile. Musée de l’Hôtel-Dieu, inv. 98.04.11 © Musée de l’Hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie def

De la naissance des amitiés de l'artiste à la pleine maturité artistique

L’exposition se concentre sur la période qui va de la naissance de ces amitiés et de la personnalité artistique de Luce à la pleine maturité artistique.

Elle présente des œuvres précoces de sa produc­tion, qui témoignent des recherches qu’il mène sur l’éclaircissement de sa palette et sur le travail du dessin et de la composition qu’il n’abandonne­ra jamais. Parmi les œuvres présentées, les por­traits emblématiques de Fénéon, Cross, Angrand ou encore Lucie Cousturier, évoque une libération de la touche et de la couleur. Aborder Maximilien Luce par le biais de ses ami­tiés, c’est faire connaissance avec une personna­lité sincère, respectable et d’une profonde huma­nité.

 © Musée de l’Hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie | "La blanchisseuse ", 1905  "Portrait de Félix Fénéon", 1910

La donation Luce

La Ville de Mantes-la-Jolie peut s’enorgueillir de posséder un ensemble de plus de 350 oeuvres de Maxi­milien Luce. Comprenant des toiles remarquables et un ensemble important de dessins, de gravures et d’illustrations, ce fonds a été donné à la Ville en 1971 par Frédéric Luce, fils de l’artiste. Jean Agamem­non a été nommé premier conservateur de ce musée à titre bénévole. Ce musée a ouvert ses portes au publics en 1975, dans une salle de l’Hôtel de Ville.

Cette collection fait du musée de l’Hôtel-Dieu une institution incontournable pour ceux qui souhaitent découvrir l’œuvre de cet artiste essentiel du mouvement néo puis post-impressionniste.

Informations pratiques

Musée de l’Hôtel-Dieu 1, rue Thiers 78200 Mantes-la-Jolie Tél. : 01 34 78 86 60