En service depuis le XVIIe siècle jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, elle annoncera les offices du vendredi Saint, à 14h45 et 18h45

Durant le triduum pascal, du Jeudi Saint au Samedi Saint, les cloches des églises deviennent muettes, selon une tradition qui remonterait au VIIIe siècle.
Pour appeler les fidèles aux offices pascaux, d'autres instruments se sont développés, généralement en bois et de facture souvent rudimentaire, dont les crécelles que les enfants de choeur faisaient sonner dans les rues des villages ou des villes. Certaines cathédrales ont disposé d'instruments de plus grandes dimensions, à l'échelle du monument. On sait que la cathédrale de Paris ou celle d'Amiens avaient une cloche en bois de grande taille.

Aujourd'hui, la cloche de bois de Bourges est néanmoins la seule de cette taille repérée ce qui lui confère un intérêt tout particulier.

La cloche de bois a été redécouverte il y a quelques années par le conservateur des antiquités et objets d'art. Elle gisait en pièces détachées, à même le sol, dans une des salles de la tour nord.

La Drac Centre-Val de Loire a engagé une étude préalable en vue de sa restauration et une étude dendrochronologique. L'état de fragilité de certaines pièces ne permettait pas sa remise en fonctionnement sans d'importants travaux qui auraient altéré l'authenticité de l'instrument.

La Drac a donc fait le choix de restaurer l'instrument ancien, en conservation

Il est aujourd'hui présenté de façon "archéologique" dans une des salles situées sous la chambre des cloches, accessible dans le cadre de la visite de la tour nord. Un éclairage a été mis en place pour le mettre en valeur ainsi qu'un cartel dédié.

Pour renouer avec la tradition de cette cloche à Bourges, une réplique a été réalisée. Elle a été financée par les Amis de la cathédrale. Outre la restauration et mise en valeur de l’instrument original, la Drac a financé la sécurisation de l'accès à la réplique, sa montée dans la tour et la pose de filets anti-pigeons.