Elle s’est déroulée le 9 octobre sous le soleil radieux et chaleureux de l’«été de la Saint-Denis », dans l'un des plus beaux villages de France entre Vienne et Loire, où le couple Joy-Dutilleux passait ses étés depuis 1981.
Un concert au jardin de la roseraie, devant la maison, en bord de Loire, a clos la cérémonie avec Trois strophes sur le nom de Sacher pour violoncelle seul de Dutilleux et le Quatuor de Ravel.

L'ouverture officielle de la maison a eu lieu en présence du Sous-Préfet de Chinon, qui a remercié la DRAC Centre-Val de Loire pour les aspects techniques et logistiques de l'opération, du Président du conseil départemental d’Indre-et-Loire, le Président de la Communauté de communes Chinon Vienne Loire, également Maire de Chinon (maître d’ouvrage), du maire de Candes-Saint-Martin, de la Présidente de l’association Maison Dutilleux-Joy, Madame la Sénatrice, Madame la Députée et une jeune représentante de la famille Dutilleux. La Présidente du fonds de dotation – Fondation du Patrimoine et les Maires de Langeais et de Saint-Pierre-des-Corps étaient également présents. Un message de sympathie a été envoyé par la pianiste Anne Queffélec, empêchée, éminente interprète des œuvres de Dutilleux et amie du compositeur.

Conçue comme une maison ouverte au public et une résidence d’artistes musiciens

La maison de village (XIXe siècle), entièrement restaurée par les architectes Peirera, a bénéficié d'une aide financière par un fonds de concours de la Fondation du Patrimoine, par la COMCOM et par les soutiens de la Préfecture.

 

 

 

 

 

Elle comprend un salon-cuisine avec accueil convivial au rez-de-chaussée, deux chambres de résidents à l’étage avec un piano droit, et bureau-studio, la pièce la plus émouvante de la maison car la table de travail au Maître a été laissée à sa place dans ce qui était le bureau de Dutilleux, face à la Loire.

Il l’avait placée dos à la fenêtre, pour la lumière sans doute, mais aussi selon ses dires "pour ne pas être distrait par la beauté du paysage effectivement splendide". Dans les combles, l’ancien grenier qui était à l’abandon auparavant est devenu un nouvel espace aménagé avec : salon, cuisine, salle de bains et sanitaires, ce qui donne l’impression que la maison a doublé en volume.

Le second bâtiment est constitué par un grange (XVIe siècle) qui était véritablement en ruine - sous les Dutilleux-Joy, un espace pour les outils de bricolage et de jardinage - a été totalement réhabilitée, avec studio de travail, grand piano, bibliothèque (de Henri Dutilleux, mais pas seulement), avec une importante collection de vynils et de CD. Les résidents, les chercheurs comme les simples visiteurs y trouveront à loisir de nombreux ouvrages sur Dutilleux, avec à l’étage un salon d’écoute, une CD-thèque, le tout dans un mélange de volumes, de matières (beaucoup de bois pour l’acoustique) et de couleurs très harmonieux, dans les gris, rappelant les couleurs de la Loire.

Entre les deux bâtiments une cour-jardin a permis de conserver le camélia du temps des étés du couple Joy-Dutilleux. Devant la maison, jardin entre la maison et la Loire, une belle roseraie est le lieu idéal espace pour des concerts en plein air, devant le spectacle magnifique de la Loire, très large à ce niveau du fleuve.

L’ouverture des résidences aura lieu en décembre (premier résident, Dimitri Batalov lauréat du concours international de piano d’Orléans).

Un dossier de labellisation « Maison des Illustres » est à l’étude.

 

Premier festival Dutilleux

Reporté deux fois en raison de la crise sanitaire, il a eu lieu du 26 au 31 octobre à Chinon, et dans le jardin de la maison Dutilleux, clôturant ce mois de renaissance de la maison et de la mémoire d’un des plus grand compositeurs français, dans la lignée des Debussy, Roussel et Ravel.

Il a mis à l’honneur les œuvres de Dutilleux, mais aussi de compositeurs contemporains comme Livia Giovaninetti, Philippe Schoeller, Noriko Baba, Frédéric Pattar, Philippe Leroux, François-Bernard Mâche, François Bayle, Vincent Laubeuf, Baptiste Trotignon, Franck Krawczyk, Philippe Schoeller, Paul Ramage, Martin Matalon ou Jérôme Combier.

Ce festival a bénéficié d'une aide de la DRAC de 20 000 € (petits festivals de territoire 10 000 € et plan de relance 10 000 €).