Il aura fallu 2 nuits et 6 jours de travail en la cathédrale Notre-Dame pour mettre en caisses et descendre des parties hautes les précieux reliefs du jubé médiéval…
Destinés à être présentés dans le futur trésor de la cathédrale, dont l’ouverture est prévue à l’été 2023, ils doivent au préalable bénéficier d’une intervention en conservation-restauration qui sera menée par un groupement de conservateurs-restaurateurs diplômés réuni autour d’Adèle Cambon de Lavalette.

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Sous la conduite et la surveillance de Fabienne Audebrand, Irène Jourd’heuil et Line Spinnler, l’entreprise Bovis est d’abord intervenue pour descendre deux reliefs conservés dans la tour nord. Le nombre limité de caisses et le poids des œuvres autorisaient l’usage d’un monte-meuble, mais imposaient un travail de nuit pour ne pas mettre en danger les visiteurs de la cathédrale. (photo)

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Pour la descente des reliefs conservés dans la salle haute de la tour sud (neuf reliefs, deux ensembles de colonnes à bases et chapiteaux et quatre clés de voûtes provenant du jubé ainsi qu’un chapiteau aux masques feuillus déposé du porche sud), l’entreprise a mis en place un impressionnant portique composé de deux tours d’échafaudage, de 20 mètres de hauteur côté cathédrale et de 4 mètres de hauteur côté tour, reliées par un monorail de 6 mètres et d’une capacité de 3 tonnes. (photo)

Avant toute manipulation, certains reliefs ont nécessité des interventions de conservation préventive, en particulier pour préserver la polychromie des éléments du jubé ou pour stabiliser le chapiteau aux masques feuillus dont l’ancienne restauration au plâtre avait cédé.

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Ces différentes opérations ont été menées, pour le groupement de conservateurs-restaurateurs de sculptures, par Delphine Bienvenut, accompagnée de Paul Quentin, élève de deuxième année de la formation Conservation-restauration des biens culturels à Tours. (photo)

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L’ensemble des sculptures a ensuite été conditionné dans des caisses adaptées à leur manipulation et à leur transport. (photo)

 

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Avec soin, les équipes de Bovis ont enfin descendu une à une chaque caisse, pesant pour certaines plusieurs centaines de kilos… (photo)

Elles ont pour finir été chargées et solidement arrimées dans des camions spécialisés pour être livrées dans l’atelier qui accueillera la restauration des œuvres.

Celle-ci se fera sous le contrôle scientifique et le regard attentif de la DRAC Centre-Val de Loire…

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Détail de l'Annonce aux bergers
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Détail du chapiteau aux masques feuillus