Dans le cadre du plan de relance 10 000 000 € sont dédiés à la restauration de l'abbatiale Saint-Ouen de Rouen.

La cérémonie de pose de la 1ere pierre avait lieu le 7 juillet 2021

Lors de cette cérémonie officielle de lancement des travaux, le préfet de la région Normandie a pu rappeler l'histoire de cet édifice remarquable, seul exemple de l'architecture rayonnante en Normandie.

Pierre André Durand, préfet de Normandie, préfet de Seine-Maritime

 

Des ateliers de taille de pierre ont été présentés.

 
Histoire et architecture

Au début du VIe s. fut fondé un monastère qui reçut en 684 les reliques de Saint Ouen, évêque de Rouen et ancien ministre de Dagobert. L’abbaye occupa un vaste espace, en lisière de la ville jusqu’au XIIIe s., puis fut englobée dans la croissance urbaine, au point de se retrouver au milieu de la ville historique. Après la Révolution, on transforma  le bâtiment claustral en hôtel de ville et la cour de l’abbaye en place. Le reste fut détruit. 

L’édification de l’abbatiale, conçue au XIVe s. , commença avant la guerre de Cent Ans et ne s’acheva qu’au XVIe s., sans presque rien changer au plan et au style initiaux. Mais la façade, restée inachevée, fut remplacée au milieu du XIXe s. par un pastiche néogothique. L’église est l’une des constructions les plus caractéristiques, en France, du gothique du XIVe s., entre rayonnant et flamboyant. 

On entre dans l’église par le jardin, à l’extrémité du bras sud du transept. Son tympan représente la Dormition et l’Assomption de la Vierge, et les quadriolobes du soubassement la légende de Saint Ouen. Sous le porche, deux clés pendantes retombent de la voûte.
Les quatre-vingts verrières de l’abbatiale représentent un ensemble absolument unique. Le programme, conçu au début du XIVe s., a été poursuivi durant deux cent ans. Au fil du temps, ajouts et restaurations l’ont respecté. Les vitraux les plus anciens (vers 1325) consacrés à la vie de saints dont on vénérait les reliques, sont situés dans la chapelle de la Vierge et dans celles du déambulatoire. Les verrières hautes, tout autour de l’église, forment un cortège de figures géantes menant au Calvaire de Max Ingrand (1960) dans l’axe du chœur. Les fenêtres basses de la nef, les plus récentes, racontent des vies de saints en compositions du XVIe s. Certaines sont attribuées à Arnoult de Nimègue. Celle consacrée à Saint Ouen (la première au fond du côté nord) date de 1850.

L’abbatiale est actuellement fermée au public. Des récentes études effectuées par l’architecte en chef des Monuments Historiques ont permis de découvrir des détériorations de l’édifice pouvant entraîner des chutes de pierres à l’intérieur de la nef et menacer la sécurité des visiteurs.

 

Plan de relance

Dans le cadre du plan de relance, l’Etat s’engage au côté de la ville de Rouen pour contribuer à la restauration générale de ce monument historique (20 M€ en coût total) :

 

France relance - Abbatiale Saint-Ouen de Rouen

 

Les travaux ont déjà commencé, la ville de Rouen vous propose une visite de chantier exceptionnelle : https://my.treedis.com/tour/abbatiale-saint-ouen

 

La restauration du patrimoine de Normandie occupe une part importante du plan de relance. Il innerve les territoires. Il doit être entretenu et restauré (c’est l’une des principales missions de la DRAC Normandie) alors que la crise sanitaire pèse sur les financements.