La première édition du Festival Close-Up, soutenue par la Drac, invite le public à un voyage cinématographique et une pensée réflexive sur la ville, l’architecture et le paysage. Débats et rencontres sont organisés autour de ces thèmes. Elle est organisée à Paris et en Île-de-France du 13 au 19 octobre 2021.

 

La soirée d'ouverture programme un cinémix (création originale de Jean-Yves Leloup, spécialisé dans les musiques électroniques, les arts numériques et les rapports son/image) autour du film Études sur Paris de André Sauvage (1928). Ce film dresse un portrait de Paris en cinq études : Paris-Port, Nord-Sud, les îles de Paris, la Petite ceinture et de la tour Saint-Jacques à la montagne Sainte-Geneviève. En clôture, les organisateurs ont choisi de programmer Les Olympiades de Jacques Audiard (présenté en compétition cette année à Cannes), récit adapté des trois nouvelles graphiques de l’auteur américain Adrian Tomine : Amber Sweet, Killing and dying et Hawaiian getaway.

Le festival Close-Up : 50 films - 8 lieux à Paris et en Île-de-France - 30 invités - des avant-premières, des focus thématiques, Cinémix / Jeune public, des rencontres et des masterclass.

Ville, architecture et paysage au cinéma sont les "acteurs" significatifs de la manifestation qui allie et met en avant : projet du territoire francilien et ouverture sur le monde. Elle s’inscrit dans une démarche exploratrice, pédagogique, ludique et citoyenne. Son but : croiser le regard des cinéastes, des acteurs de la ville et du grand public pour contribuer à une meilleure pédagogie urbaine, une plus grande sensibilité architecturale et s’interroger sur notre propre devenir citadin.

Hervé Bougon et Aldo Bearzatto, fondateurs et coordinateurs du Festival Close-Up, observent en préambule : "Depuis leur naissance, le destin de la ville et du cinéma sont intimement liés. Lorsque les frères Lumière saisissent en 1895 la sortie des usines ou un train entrant en gare, l’esprit de la ville moderne est déjà là et plus jamais il ne quittera l’œil caméra. 

Certes, le cinéma s’en détournera par moment, s’échappant au dehors, respirant l’air plus pur des grands espaces mais la  maintenant souvent hors champs pour la reconquérir très vite plein cadre."

 

Tout y est filmé, ou presque

"La caméra se faufilant sans cesse dans les moindres interstices de la ville. Le cinéma a trouvé son écrin, confortable ou tumultueux, pour l’éternité. Tantôt poétique et douce, souvent mystérieuse, parfois fantomatique et anxiogène, la magie urbaine opère sans cesse. La ville se mue pour se faire décor, personnage réel ou imaginaire, théâtre des intrigues et territoire de filatures, amoureuses ou plus périlleuses. Traverser la ville, la survoler,  la contourner et s’y arrêter nourrissent ce voyage au bout d’une nuit sans fin."

Les organisateurs de la manifestation rappellent au public que "La ville est aussi le miroir des bouleversements du monde et le cinéma, le témoin privilégié de ce qui la compose et de ce qui "fait ville". Son plan, son architecture, sa géométrie, son histoire mais aussi et surtout la vie qui coule dans ses veines : ses habitants, usagers, citoyens, travail­leurs, visiteurs et exclus. Et puis en prenant un peu de hauteur, on devine ses formes, ses contours et ses débordements. Telle une rivière sortant de son lit, infinie et tentaculaire, la ville s’étend, grignotant le paysage." Ils s'attachent à montrer que : "Ce paysage lui aussi changeant où la caméra s’aventure parfois pour reprendre sa respiration. La ville et nos territoires sont au cœur d’enjeux majeurs, humains, architecturaux, urbanistiques, environnementaux, culturels, paysagés et économiques. Quel meilleur moyen que le cinéma pour s’y aventurer ?"

Focus thématiques : Chine contemporaine, Paysage en mutation, regards sur Dakar

Sections : Architecture à l'écran, Panorama International, Rétro Michael Mann

Masterclass : L'horizon urbain de Michael  Mann, Fauves et usages de fauves, Ville et SF : la fin d'un monde ?

Séances spéciales : Jeune public, Cinémix, Réalité Virtuelle