Accessibilité, mise aux normes, confort... Après 20 mois d'une restauration exemplaire, l'Opéra-Comique rouvre ses portes le 26 avril avec la présentation d'un chef-d’œuvre de la musique baroque : "Alcione" de Marin Marais.
Accessibilité, mise aux normes... : une restauration exemplaire
Fermé depuis juillet 2015, l’Opéra Comique vient de voir s’achever la dernière phase des travaux de restauration et de modernisation engagés depuis plusieurs saisons. Pendant la fermeture de la salle Favart, les travaux, qui ont porté sur la mise en conformité de l’édifice (ventilation des salles, réseau électrique, sécurité incendie, désenfumage) et la mise aux normes de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, ont aussi permis la restauration des salles et espaces publics, ainsi que le réaménagement du Central costumes et du pôle accessoires.
Le projet de rénovation de la salle Favart avait pour but de la rendre plus confortable, en y installant un système de traitement de l’air performant. Concernant l’accessibilité de la salle, quatre places pour les personnes à mobilité réduite ont été créées au niveau du parterre, ainsi que sur chaque niveau dans les loges. Ces interventions ont donné lieu à la dépose des fauteuils, tentures, moquettes, parquets, grand lustre qui ont été à cette occasion restaurés.
Le programme de rénovation de la salle Favart a permis la restauration des décors : peintures, sculptures, marbres, éléments de stucs, dorures, … la restitution des tentures à partir des données historiques, ainsi que la restauration des parquet, portes, fauteuils, lustres et appliques. La restauration de la salle Favart a fait intervenir 16 corps d’État composés de 13 entreprises. Le Hall Boïeldieu, la salle Bizet et le Central costumes, qui devient un pôle de création de costumes et d’accessoires, ont eux aussi été mis aux normes et restaurés.
Alcione, un chef-d’œuvre de l'opéra baroque pour la réouverture
Dernière grande tragédie en musique du règne de Louis XIV, Alcione est le chef-d’œuvre de Marin Marais, compositeur qui enchanta l’orchestre baroque. Ce spectacle, créé en 1706, raconte les amours contrariées du paisible roi de Trachines, Ceix, et d’Alcione, la fille du dieu des vents. Destruction du palais, apparition des Enfers, tempête, naufrage : les puissances occultes n’épargneront rien au couple amoureux.
Présenté dans une nouvelle production, ce véritable chef-d’œuvre de l'opéra baroque, qui ouvre la nouvelle saison de l'Opéra-Comique, est donné sous la direction musicale de Jordi Savall dans une mise en scène de Louise Moaty, qui fait dialoguer machines de théâtre, gréements de navires et arts du cirque dans une version moderne et poétique. « Pour mettre en scène ce joyau des tragédies lyriques, explique Louise Moaty, je cherche à faire résonner les arts en profondeur, et travaille dans un esprit de réinvention des formes, de réinterprétation du baroque dans un langage contemporain, notamment à travers le choix du cirque, point d'entrée du merveilleux.»
Les travaux de l’Opéra Comique en chiffres
8500 m² surface totale
307 locaux / 15 escaliers
16 corps d’état composés de 13 entreprises
80 compagnons par jour
210 m3 volume de béton
3284.62 kg d'acier mis en place
2,3 km de gaines de ventilation
2,7 km de canalisation de plomberie
330 portes restaurées ou remplacées
700 m² de moquette remplacée
3 ascenseurs neufs / 1 ascenseur restauré
850 grilles de ventilation
7 centrales de traitement d’air
35 km de câbles
850 luminaires dont 160 ampoules ornant le pourtour de la coupole
345 appliques / lustres/ plafonniers déposés et restaurés
Pour cette troisième phase de travaux, la maîtrise d’ouvrage a été confiée à l’Opéra Comique, la maîtrise d’ouvrage déléguée à l’OPPIC (Opérateur du Patrimoine et des Projets Immobiliers de la Culture), la maîtrise d’œuvre à Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des monuments historiques.