Le 10 septembre 2020, Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la Culture a ouvert la seconde session annuelle du Cycle des Hautes Etudes de la Culture, placée sous le signe de l’Ecologie et de la Culture.
La nouvelle promotion de 44 auditeurs et auditrices était réunie au Salon des Maréchaux du Ministère de la Culture. Etaient aussi présents, par visioconférence, les membres du Comité d’Orientation du Cycle, ainsi que les auditeurs de la première session 19-20.
Ce premier module, ouvert par la Ministre, a été l’occasion de dialoguer autour du rôle des politiques culturelles dans la construction du monde de demain. La Ministre a fait part de son intérêt au sujet de la programmation du CHEC ainsi que des futures propositions des groupes de travail. Deux grandes conférences inaugurales ont rythmé cette journée de lancement.
L’une, donnée le matin par Wajdi Mouawad, dramaturge, directeur du Théâtre National de la Colline, a permis de dérouler l’écheveau des relations entre l’artiste et les pouvoirs publics, dont la complexité doit faire l’objet d’une attention constante dans la construction des politiques culturelles.
La seconde conférence, sur la nécessité d’anticiper dans un monde en mutation, a pris la forme d’un dialogue entre Jean-Gabriel Ganascia, Professeur des universités, Président du Comité d’éthique du CNRS et Président du Comité d’orientation du CHEC et Jean Jouzel, climatologue, ancien vice-président du Conseil scientifique du GIEC.
Cette première journée a été l’occasion de présenter les outils dont dispose le Ministère pour construire ses politiques. Loup Wolff, chef du Département des études, de la prospective et des statistiques, a présenté deux études récentes, l’une portant sur les conséquences de la pandémie sur l’activité du secteur culturel, l’autre sur l’évolution des pratiques culturelles des Français.
Le module s’est ensuite poursuivi à Marseille les 11 et 12 septembre. Ces deux jours ont été l’occasion de souligner dès le début de la session l’importance majeure du territoire dans la mise en œuvre d’une politique culturelle. Les auditeurs ont bénéficié d'un accueil exceptionnel au MuCEM, grâce à Jean-François Chougnet et son équipe, et pu découvrir ainsi l'histoire, les missions et les perspectives de son développement. Les auditeurs ont pu également assister au vernissage de la biennale d’art contemporain Manifesta 13 au Centre de la Vieille Charité, grâce à Xavier Rey, directeur des Musées de la Ville de Marseille.
Aux côtés de Christophe Mirmand, Préfet de la Région Provence- Alpes-Côte d'Azur, Maylis Roques, Directrice Régionale adjointe des Affaires Culturelles et Jean-Philippe Lefèvre, Président de la FNCC (Fédération nationale des Collectivités pour la Culture), ont développé et exploré les axes de travail conjoints dans l’articulation des interventions entre État et Collectivités Territoriales.
L’après-midi a été consacré en grande partie à la question de la transition écologique, par la mise en perspective de différents projets. Se sont succédées une présentation de la stratégie développement durable du Ministère de la culture par Olivier Lerude, Haut Fonctionnaire chargé du développement durable, en dialogue avec Lauranne Germond, fondatrice de l’association COAL, et une présentation par Xavier Delestre, archéologue, de la Grotte Cosquer, témoin singulier du changement climatique.
Enfin, les mutations de Marseille ont fait l’objet d’une table ronde reprenant, Yves Lion, les grandes intentions du Plan Euromed, et présentant, par les interventions conjointes d’Hélène Corset-Maillard, directrice de l’Ecole d’architecture de Marseille, et de Paul Maitre Devallon, maître d’œuvre (Agence NP2F), le projet d’Institut Méditerranéen de la Ville et du Territoire.
Le samedi matin a été l’occasion de découvrir Marseille sous un nouvel angle, grâce à l’équipe du Bureau des Guides - GR13 et l’artiste marcheur Nicolas Memain. Au travers du 1er et 2ème arrondissement de la ville, son « encyclo-promenade » a permis à chacun de mieux saisir l’histoire de la ville, ses cicatrices et sa vitalité.
Au total, et avec la mise en place des groupes de travail thématiques, ce premier module aura permis de constituer immédiatement un collectif dynamique et motivé, prêt pour une année de travail et d’échanges féconds.
