Dans le plan de réforme présenté en 1965 par André Holleaux, directeur général du CNC, le principe d’un régime allégé de taxes sur le chiffre d’affaires des salles de cinéma n’est pas retenu par le ministère des Finances. Informés, les exploitants décident le 19 novembre 1965 de faire la grève des bordereaux de recettes destinés au CNC (qui permettent la perception de la taxe sur les billets) et celle des actualités dans les salles. Ce contexte détermine sans doute le dispositif retenu par la loi n° 66-10 du 6 janvier 1966 portant réforme des taxes sur le chiffre d’affaires : assiette réduite pour les petits exploitants (section I du titre II de la loi), taxe spéciale unique pour le cinéma avec des paliers par chiffre d’affaires (article 33 de la loi). Pour le cinéma, l’économie est de l'ordre de 40 millions de Fr. par an à compter de 1968, date d’entrée en vigueur de la loi.