Lors de la 84e cérémonie des Oscars, dimanche 26 février à Los Angeles, le film de Michel Hazanavicius, « The Artist », récompensé deux jours plus tôt à Paris de six Césars, a triomphé en remportant cinq statuettes, dont celle de meilleur film (une première pour un film non anglo-saxon) et celle de meilleur acteur pour Jean Dujardin, premier Français récompensé dans cette catégorie.
Cinq Oscars. Outre la statuette du meilleur film, remis pour la première fois de l'histoire à un film non anglo-saxon, « The Artist » s'est imposé dans les catégories de meilleur acteur (Jean Dujardin, premier Français récompensé dans cette catégorie), réalisateur (Michel Hazanavicius), musique (Ludovic Bource) et costumes (Mark Bridges).
Frédéric Mitterrand qui, la veille de la cérémonie s’était déclaré « premier supporteur du film », s’est associé « de tout cœur au bonheur de Jean Dujardin, de Michel Hazanavicius, de toute l’équipe et à celle de Thomas Langmann, dont l'audace et la vision ont permis à ce merveilleux film d'exister et d'être nommé dix fois par l'Academy Award. »
Le film avait déjà remporté à Londres, le 12 février dernier, sept Baftas, dont celui du meilleur film, du meilleur acteur pour Jean Dujardin et du meilleur réalisateur. En janvier, « The Artist » avait été récompensé de trois Golden Globes. Vendredi dernier, le film a remporté six Césars, dont celui du meilleur film, du meilleur réalisateur et de la meilleure actrice, pour Bérénice Béjo.
Caractère, imagination, poésie. Après avoir salué le « quadruplé historique » de Jean Dujardin (Cannes, Golden Globes, Baftas,Oscars), Frédéric Mitterrand a souligné que « réaliser un film muet en noir et blanc à l’époque de la 3 D, le projet pouvait paraître insensé. C’était, en vérité, une très belle déclaration d’amour au septième art. Le succès de « The Artist » est celui du caractère, de l’imagination, de la poésie ; il est aussi le fruit d’une très haute exigence et considération pour l’art. Il couronne enfin une année remarquable pour le cinéma français qui ne cesse de séduire de nouveaux publics à travers le monde. »
Quant au président du CNC, Eric Garandeau, il a estimé qu’ « au terme d'une année cinématographique particulièrement brillante pour la France, cette cérémonie consacre de la plus belle manière l'efficacité de notre modèle d'organisation et de financement du cinéma. »