Le 1er juillet, Frédéric Mitterrand a remis à Jean-Luc Gréau le Prix Sophie Barluet. Destiné à promouvoir une réflexion de qualité sur des questions de société contemporaine, le prix Sophie Barluet inaugure cette année sa première édition.

Le premier Prix Sophie Barluet. Il est attribué, à Jean-Luc Gréau, pour La Trahison des économistes, publié chez Gallimard. Ce nouveau prix a été décerné le 1er juillet par un jury composé de personnalités du monde intellectuel soucieuses de promouvoir une réflexion de qualité sur des questions de société contemporaine : Pierre Assouline, Alain Frachon, Claude Imbert, Jacques Julliard, Jean Lebrun, Jean-Pierre Le Goff, Philippe Meyer, Etienne de Montéty, Daniel Rondeau, Alain-Gérard Slama, Benoît Yvert.
Pour sa première édition, ce prix récompense un essai de sciences humaines dont les prémices sont parues dans une revue d’idées. Le jury a salué a l’unanimité la rigueur et l’intelligence démonstrative de La Trahison des économistes, de Jean-Luc Gréau. Après avoir largement anticipé la crise dans son précédent ouvrage, L’avenir du capitalisme, paru en 2005, Jean-Luc Gréau dénonce dans cet essai les ravages du néo-libéralisme et plus encore le dévoiement du capitalisme par les tenants du libre échange mondialisé.
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Sophie Barluet. Elle est l’auteur de rapports sur l’édition en sciences humaines et sociales (2004) paru aux PUF (Le cœur en danger, collection Quadrige) et sur les revues françaises (Entre désirs et dérives, une identité à retrouver, 2006). Après avoir été directeur général adjoint de Radio France, de Canal + et secrétaire général des éditions du Seuil, elle a dessiné dans le cadre de la mission Pour l’avenir du livre, les orientations de la politique du livre actuelle, publiées dans le rapport Livre 2010 .

Tout commence souvent dans les revues. Disparue en 2007, Sophie Barluet alerta très tôt l’opinion sur les difficultés de l’édition de sciences humaines et sociales. Dans Le cœur en danger puis dans le cadre du rapport Livre 2010, elle a rappelé la nécessité de promouvoir les ouvrages de qualité et de soutenir également les revues. Si la vie des idées, qui suit le rythme lent de la réflexion, s’épanouit dans les livres, sa genèse trouve le plus souvent son origine dans les tribunes des revues de sciences humaines. C’est cette dynamique que le Centre national du livre a souhaité récompenser à travers le Prix Sophie Barluet remis tous les deux ans à l’auteur d’un essai remarquable.