Le 10 septembre, à l’occasion de son déplacement au Festival de la fiction TV de la Rochelle, Frédéric Mitterrand, a exposé devant les professionnels les priorités de sa politique audiovisuelle et fait le point sur les chantiers en cours : les mesures de relance de la fiction télévisuelle, et plus largement le financement de la création.

Garantir la diversité des contenus. Devant les professionnels réunis à la Rochelle, le 10 septembre à l’occasion du Festival de la fiction TV, Frédéric Mitterrand a rappelé son souci de préserver « la diversité des contenus proposés aux Français, la qualité des oeuvres et des programmes que nous retrouvons tous les jours sur nos écrans, connectés ou non. La loi garantit cette diversité, et notre système réglementaire permet d’orienter l’essentiel des ressources vers la création originale, patrimoniale et indépendante ».

Défendre la diversité culturelle. La fiction est au coeur des enjeux de diversité culturelle. Son importance économique est également essentielle pour la filière audiovisuelle : 680 millions d'euros d'investissements en production en 2010, plus de 260 entreprises de production, le quart de la programmation des chaînes gratuites.
La part de la fiction américaine dans l'ensemble de la fiction diffusée est désormais proche de 50%, contre 35% pour la fiction française. Elle a réalisé, en 2010, 65 des 100 meilleurs audiences tous genres confondus, contre seulement 7 pour la fiction française.

La charte pour le développement de la fiction. Signée entre les organisations des producteurs, des auteurs, et France télévisions, cette charte encadre la politique du groupe public en la matière. Le Ministre a tenu à féliciter chacun de ses signataires, et à encourager d’autres à se joindre au mouvement. Cette charte est un acte important pour le renouvellement de la fiction et pour susciter l’effet d’entraînement que le service public peut avoir, par son exemplarité, dans ce domaine.

La rénovation des dispositifs de soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée. Les équipes du CNC conduisent un important travail de concertation pour leur mise en œuvre. Ce travail a déjà porté ses fruits avec la réforme du fonds d’aide à l’innovation destiné à favoriser la prise de risque artistique et le soutien aux auteurs et producteurs en amont de la production. Le redéploiement de ces aides, en incluant les étapes de « concept » et de « réécriture » doivent permettre un pilotage plus fin des soutiens dont disposent notamment les auteurs.

France Télévisions. Le projet de contrat d'objectifs et de moyens 2011-2015, sur lequel le Parlement est en ce moment consulté et qui devrait être signé avant la fin de l'année, consacre le rôle moteur que doit jouer le groupe public en matière d'innovation - dans les formats, l'écriture ou les modes de diffusion.
Il renouvelle l'engagement financier de l'entreprise au bénéfice de la production d'oeuvres patrimoniales. Il est ainsi prévu que France Télévisions investisse au minimum 420 M€ par an dans la création audiovisuelle patrimoniale à compter de 2012. Conjugué aux obligations du groupe calculées selon l’évolution de son chiffres d’affaires, il s’agit là d’une garantie et d’un pas important par rapport aux 391 M€ prévus en 2011 par le Contrat actuel.

Arte France. Le nouveau Contrat d’Objectif et de Moyens (COM) d’Arte marquera le soutien que l’Etat apporte à l'ambition de relance de la chaîne et son attachement à ce modèle singulier de télévision. Arte bénéficiera donc en 2012 d’une dotation publique de 270 M€, soit une hausse exceptionnelle de 7,3% par rapport à 2011.
Le modèle d’Arte reste d'actualité dans un contexte de crise financière qui met à l'épreuve la solidarité européenne. Pour atteindre son ambition, il doit pouvoir s'adresser à un public plus large. L'Etat appuie donc avec volontarisme ce plan de relance d'ARTE. Le nouveau COM 2012-2016, en cours de finalisation, prévoit sur cette période une augmentation moyenne annuelle de 3,8% des ressources publiques.