Le 2 août, Frédéric Mitterrand et le Président du Pakistan, Asif Ali Zardari, ont visité l'exposition « Pakistan, terre de rencontre : les arts du Ghandara » présentée jusqu’au 16 août par le musée des arts asiatiques Guimet à Paris.
Une civilisation disparue. Le Gandhara est une ancienne région au nord ouest de l’actuel Pakistan. Terre de bouddhisme, le Gandhara voit naître et se développer une civilisation brillante où les influences grecques, à la suite des conquêtes d’Alexandre le Grand, se mêlent aux traditions perses et indiennes. Cette civilisation disparue avec les invasions des Huns a laissé en héritage un art qui a influencé l’Asie Centrale, la Chine, la Corée et le Japon. Le musée des arts asiatiques Guimet à Paris présente jusqu’au 16 août l'exposition « Pakistan, terre de rencontre : les arts du Ghandara ».
200 œuvres exceptionnelles. Statues de Bouddha et des boddhisattvas (sages qui ont atteint « l’état d’éveil ») mais aussi d’Atlas ou d’Athéna, bas reliefs de temples et de stupas (monuments qui commémorent la mort du Bouddha) voisinent au musée Guimet jusqu’au 16 août avec terres cuites et stucs provenant de palais ou de monastères, reliquaires, dieux et génies, représentations du Grand et du Petit Véhicule… Au total, ce sont quelque 200 œuvres exceptionnelles qui ont été rassemblées pour illustrer la réussite d’un certain dialogue entre les cultures grecque, indienne et scytho-parthe.
Les œuvres présentés au musée Guimet proviennent principalement de :
- Peshawar, une des villes les plus anciennes du Pakistan, avec le site archéologique de Charsadda,
- Taxila, site archéologique constitué de trois cités antiques et classé au Patrimoine de l’Humanité de l’UNESCO,
- la vallée du Swat qui a donné lieu à de nombreuses fouilles
- Zar Dheri, fondation bouddhique avec stupa centrale
Un musée consacré à l’Asie. A partir des années 1920, quelques années après la mort d’Emile Guimet, le musée se tourne vers les arts asiatiques. Ses collections sont enrichies avec les pièces rapportées par les expéditions françaises au Tibet, en Asie centrale, en Chine et au Cambodge et par le transfert du musée indochinois du Trocadéro, ainsi que des dépôts de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan. Le musée subit de grands travaux dont la couverture de la cour centrale pour y présenter les collections khmères.
Une redistribution des collections nationales en 1945, le confirme dans sa vocation asiatique : alors que ses pièces classiques et égyptiennes rejoignent le Louvre, le Musée Guimet reçoit en échange les collections du département d’œuvres chinoises et japonaises.
Il devient ainsi l’un des tout premiers musées d’arts de l’Asie dans le monde.
Le Musée Guimet en quelques dates.
1879 : Inauguration du Musée Guimet de Lyon.
1885 : Don à l’Etat des collections du musée de Lyon et transfert de celui-ci à Paris.
1889 : Le 20 Novembre, inauguration du Musée Guimet, place d’Iéna, en présence du Président de la République Sadi Carnot.
1928 : Le musée Guimet devient musée national
1935 : Destruction du musée indochinois du Trocadéro et transfert au musée Guimet de sculptures originales et de moulages.
1936 : Construction de la salle d’auditorium en sous-sol et couverture de la cour intérieure.
1945 : Redistribution des collections nationales. Les pièces classiques et égyptiennes de Guimet sont transférées au Louvre qui envoie les collections de son département d’Extrême-Orient en échange
1979 : Inscription à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques des façades, des toitures et de la bibliothèque.
1991 : Ouverture du Panthéon Bouddhique
1997 : Démarrage des chantiers de réaménagement du musée.
2001 : Inauguration du musée rénové et ouverture au public
2004 : Le musée Guimet devient établissement public à caractère administratif