Le 15 décembre, Frédéric Mitterrand a remis les insignes d'Officier dans l'ordre national du Mérite à Gérard Jugnot, de Commandeur dans l'ordre national du Mérite à François Florent, et d'Officier dans l'ordre des Arts et des Lettres à Cyrielle Clair.

Gérard Jugnot. Acteur, réalisateur, scénariste et producteur, Gérard Jugnot a fondé en 1974 avec Thierry Lhermitte, Christian Clavier et Michel Blanc, le café-théâtre du Splendid. Tous quatre se sont connus sur les bancs du Lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine. Gérard Jugnot sera le co-auteur des pièces à succès de la troupe.
Au cinéma, Gérard Jugnot fait ses débuts dans « Les Valseuses » (1974) de Bertrand Blier, aux côtés de Patrick Dewaere et Gérard Depardieu. On le verra ensuite dans « Le Juge et l'Assassin » (1976) de Bertrand Tavernier. Mais c'est avec « Les Bronzés », en 1978, et « Le Père Noël est une ordure », en 1982, qu’il accède à la notoriété
Il tourne ensuite sous la direction de Jean-Marie Poiré, Philippe Galand, François Leterrier, ou encore de Claude Zidi. En 1994, Gérard Jugnot est à l’affiche de «Grosse fatigue» de Michel Blanc puis joue dans «Fantôme avec chauffeur» (1996) de Gérard Oury.
Gérard Jugnot passe pour la première fois derrière la caméra pour « Pinot simple flic » en 1984. L'acteur réitère l’expérience avec « Scout toujours » (1985) et « Sans peur et sans reproche » (1988), « Meilleur espoir féminin » (2000) et « Monsieur Batignole » (2002) où il interprète le personnage d'un boucher pendant la seconde guerre mondiale qui lutte pour sauver la vie d’un enfant juif.
En 2004, il joue dans « Les Choristes », de Christophe Barratier. Ce sera un immense succès populaire. L'année suivante, il participe à une reprise du film de Jean Renoir « Boudu sauvé des eaux » avec Gérard Depardieu et Catherine Frot .
2006 est l’année du retour de la troupe du Splendid dans le troisième opus des bronzés. « Les Bronzés 3 - amis pour la vie ». attire plus de 10 millions de spectateurs.
L'acteur est très présent ces dernières années. Il est aux côtés d’Alice Taglioni dans « L’Ile aux trésors » (2007) avant de rejoindre une partie de l’équipe du Splendid dans « L’auberge rouge » de Gérard Krawczyk où il reprend le rôle de prêtre joué par Fernandel dans la version originale de Claude Autant Lara. En 2008, Gérard Jugnot est notamment à l’affiche de « Faubourg 36 » de Christophe Barratier. En 2009, on le retrouve au temps de l’Inquisition dans « Rose et noir », film dont il est également le réalisateur. Il fera son retour sur les planches en janvier 2010 au Petit Théâtre de Paris.

François Florent. Il a fondé son école d’art dramatique, le fameux cours Florent, en 1967. Longtemps installé Quai d'Anjou, le cours dispose aujourd’hui de 23 salles réparties sur trois sites dans le 19e arrondissement de Paris.
La réputation du cours Florent dépasse aujourd’hui largement nos frontières. François Florent accueille chaque année un nombre toujours plus important de jeunes artistes étrangers. Le cours Florent reste pour les jeunes artistes français qui veulent s’engager dans une carrière théâtrale la voie royale pour se préparer aux épreuves d’admission au Conservatoire supérieur d’art dramatique de Paris. Le nombres des élèves du Cours Florent admis ne cesse d’augmenter. Il se situe en moyenne autour du quart de l’effectif.
Le cours Florent a récemment enrichi sa pédagogie en intégrant à son cursus des nouveaux enseignements artistiques destinés aux futurs comédiens professionnels (travail devant une caméra, écriture pour le spectacle, langues étrangères, économie du spectacle, etc.)
De 1992 à 1996, une délégation de l’école s’est rendue en Asie du sud-est et en Australie, l’occasion pour François Florent de donner des conférences et de présenter ses élèves dans des pièces en français.
Depuis 2005, le cours Florent exporte en Chine son savoir, son expérience et son enseignement. La direction organise dorénavant à Pékin des sessions et des stages de formation au métier de comédien pour des jeunes gens qui s'initient parallèlement à la langue française. Au Maroc, cet été, douze stages ont été dirigés par sept chargés de cours de Florent.
Héritier des grands professeurs de théâtre, des Dullin, Jouvet, Simon… François Florent a publié en 2008 chez Gallimard « Cette obscure clarté » où il évoque son métier, sa passion et tous ceux qu’il a formé : Isabelle Adjani, Yvan Attal, Daniel Auteuil, Édouard Baer, Dominique Blanc, Guillaume Canet, Isabelle Carré, Gad Elmaleh, Marina Hands, Francis Huster, Denis Podalydès, Audrey Tautou, Jacques Weber…

Cyrielle Claire. Elle a débuté sur scène aux côtés de Jean Le Poulain dans « Le dîner d’affaires ». Elle tournera ensuite son premier film –Tusk - sous la direction d’Alejandro Jodorowsky avant de retourner sur les planches. Elle joue alors Psyché dans « L’amour de l’Amour », mis en scène par Jean-Louis Barrault d'après des textes d'Apulée, de La Fontaine, de Molière, puis dans « Angelo, tyran de Padoue », de Victor Hugo.
Au cinéma, Cyrielle Claire apparaît ensuite au côté de Jean-Paul Belmondo dans « Le professionnel », de Georges Lautner, avant de tourner « La belle captive », sous la direction d’Alain Robbe-Grillet, puis dans le « Joli cœur » de et avec Francis Perrin.
En 1988, elle entre à la Comédie-Française pour y jouer Hélène dans « La guerre de Troie n’aura pas lieu » de Jean Giraudoux. Toujours au théâtre, en 1992, elle jouera « Une aspirine pour deux » (« Play it again Sam ») de Woody Allen sous la direction de Francis Perrin. Elle incarnera ensuite Lou Andrea Salomé dans « Les voyageurs » avant de jouer Pirandello (« Se trouver »). Actuellement, Cyrielle Claire joue dans « Grasse matinée », pièce de René de Obaldia que l’Académicien avait composé à l’origine pour la radio.