A l'occasion de la parution de l'ouvrage «Le cinéma : une affaire d’État», le Comité d’histoire organisait le 31 mars 2014 une rencontre où se côtoyaient historiens et professionnels du cinéma. (Ré)écoutez le débat animé par Jean Lebrun.

Dès 2010, le Comité d’histoire a souhaité travailler sur le cinéma et notamment sur le rattachement du Centre national de la cinématographie (CNC) au ministère des Affaires culturelles en 1959 duquel découleront un certain nombre de politiques publiques en faveur du cinéma. Ce chantier a été réalisé en collaboration avec l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, et plus particulièrement avec le laboratoire HiCSA (Histoire culturelle et sociale de l'art), sous la direction scientifique de Dimitri Vezyroglou.

Dans le cadre de ce chantier ont été organisées les 23 et 24 janvier 2013 à l’INHA deux journées d’études intitulées "Autour de la politique du cinéma en France (1945-1970) : enjeux et contextes".

En mars 2014, les différentes communications de ces journées d’études ont été publiées dans la collection Travaux et documents sous le titre "Le cinéma : une affaire d'État, 1945-1970". Sous la direction de Dimitri Vezyroglou, et en collaboration avec Alain Auclaire, y ont contribué Laurent Creton, Sébastien Denis, Pauline Gallinari, Frédéric Gimello-Mesplomb, Frédéric Hervé, Pascal Legrand, Mélisande Leventopoulos, Stéphanie-Emmanuelle Louis, Gaël Péton, Aurélie Pinto, Léo Souillés-Debats et Guillaume Vernet.

Le 31 mars 2014, en collaboration avec le CNC, le Comité d’histoire a organisé à l'INHA une table-ronde animée par Jean Lebrun, journaliste et historien, producteur de  "La Marche de l'histoire" sur France Inter, avec :

Pierre-Jean Benghozi (directeur de recherche au CNRS et professeur à l’École Polytechnique),

René Bonnell (docteur en sciences économiques),

Pascal Ory (professeur à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne),

Béatrice de Pastre (directrice adjointe du patrimoine cinématographique),

Alain Sussfeld (directeur général du groupe UGC),

Dimitri Vezyroglou (maître de conférences à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne).

Après une présentation historique depuis 1945 par Pascal Ory, le débat s’est orienté sur les enjeux du cinéma aujourd’hui. Défini comme à la fois un fleuron industriel dans sa manière d’opérer et un des fers de lance de la vitalité culturelle française, il est une exception reconnue au niveau international. Il a su s’adapter aux évolutions technologiques qui se sont développées depuis la deuxième moitié du XXe siècle, de l’apparition du « petit écran », puis du magnétoscope, plus tard des DVD. Aujourd’hui, la mise à disposition massive de films en VOD annoncerait-elle la mort du cinéma ?

Parce que l’histoire interroge le présent, c'est sous le regard de l'historien que témoins et praticiens ont échangé des réflexions sur cette «industrie créative».

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