Architecture contemporaine remarquable
Le label « Architecture contemporaine remarquable » a été créé par la loi du 7 juillet 2016. Ce label succède au label « Patrimoine du XXe siècle », créé en 1999 et désormais disparu. Il signale les édifices et productions de moins de 100 ans non protégés au titre des Monuments historiques.
Les enjeux du label ACR
Il a pour objectif de porter un nouveau regard sur le patrimoine récent et d'encourager la sensibilisation du public le plus large (propriétaires, occupants, élus, ...) à cette architecture et à son environnement urbain. Intégré dans le code du patrimoine. Ce label est accordé à des réalisations significatives, jusqu’au centenaire de l’immeuble. Il implique la DRAC dans le suivi de l’évolution de l’œuvre. Outre sa disparition automatique au centenaire du projet, le label « ACR » peut être retiré si des travaux portent atteinte aux motifs de la labellisation.
La région Occitanie compte 175 édifices ou ensembles urbains labellisés ACR.
Les dernières labellisations
En 2020-2021, la DRAC Occitanie a mené une étude de l’architecture scolaire, en vue de labellisation au titre de l’Architecture Contemporaine Remarquable, ciblant les établissements scolaires du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) construits entre 1920 et 2020.
Lire l'article dans son intégralité
38 écoles labellisées architecture contemporaine remarquable en Occitanie
Le label du côté Languedoc-Roussillon
Entre 2010 et 2015, en Languedoc-Roussillon, le groupe de travail sur le label « Patrimoine du XXe siècle » mis en place par la direction régionale des affaires culturelles et composé de spécialistes, universitaires, chercheurs, architectes, archivistes, de l’Inventaire général, de l’ENSAM, des CAUE, des UDAP des différents départements, a fait le choix de travailler par thématique ou bien autour de l’œuvre d’architectes ayant fait l’objet d’une étude approfondie.
Après la labellisation de la Grande-Motte (Hérault) et des stations balnéaires de la Mission Racine en 2010, du campus de l’Université Paul-Valéry à Montpellier, c’est l’œuvre de l’architecte Armand Pellier qui a été mise en valeur en 2011 et celle de Georges Candilis, Josic et Woods qui ont construit la ville nouvelle de Bagnols-sur-Cèze (Gard) en 2014.
La thématique des caves coopératives viticoles, fondamentale pour la région, a été traitée en 2013 avec l'attribution du label "Patrimoine du XXe siècle" à de nombreuses caves de l'Aude, du Gard et des Pyrénées-Orientales.
A Perpignan, l'architecture de la première moitié du XXe siècle avec une forte dominante de l'Art Déco a fait l’objet d’un traitement particulier en 2015 : des quartiers entiers, remarquables par leur cohérence urbaine, ont été labellisés en accord avec la Ville de Perpignan, tandis que la ville nouvelle du Moulin à Vent, créée en 1962 avec son unité architecturale et paysagère préservée, a été également distinguée par le label. Par ailleurs, il a paru impossible de ne pas souligner l’intérêt architectural de 8 édifices isolés dont les créateurs sont des figures majeures de la vie architecturale perpignanaise, comme Férid Muchir.
Depuis 2015, la stratégie de labellisation a évolué et s’appuie sur des études de repérage de la production architecturale de la seconde moitié du XXe siècle à l’échelle départementale.
Pour le département du Gard, le repérage à partir des publications et des archives a conduit à la labellisation d’édifices représentatifs des différentes typologies : aussi bien des châteaux d'eau construits par Guillaume Gillet que la station de Port Camargue et plusieurs constructions de Joseph Massota, architecte majeur dans le Gard de la période 1965-1985.
Si dans l'Hérault, une étude sur les œuvres de l’architecte Elie-Marcel Bernard (1894-1981) a permis la reconnaissance de quatre édifices montpelliérains des années 1930, c’est une étude plus globale des constructions des années 1950-1985 qui a été menée en 2017-2018 par la DRAC, aboutissant à la labellisation de 21 édifices : la criée de Sète, Antigone, l’école d’Alignan-du-Vent, le restaurant universitaire Vert-Bois, la Tour Triangle ou Port-Ambonne…
Ce travail à l’échelle départementale se poursuit actuellement pour la Lozère, l’Aude et les Pyrénées-Orientales.
Le label du côté Midi-Pyrénées
La Drac a commandé en 2012 une étude, inédite à l'échelle de la région, portant sur l'inventaire de la production architecturale et urbaine la plus significative du XXe siècle et visant à récoler la documentation, recenser les édifices, identifier les acteurs, caractériser les territoires, mettre en perspective la production locale au regard de la création nationale voire internationale. 18 mois d'étude ont permis de repérer 2 343 édifices, dont 100 pouvaient faire l'objet d'une labellisation. Parmi ceux-ci, 43 édifices ont été labellisés en 2016. Une seconde liste d'édifices a été proposée en 2019, finalisant l'opération de labellisation des constructions exceptionnelles sélectionnées.
Un guide régional, montrant l'ensemble des édifices retenus par le groupe de travail en vue d'une labellisation, a été commandé par la Drac : Papillault, Rémi (dir.), Girard, Laure, Marfaing, Jean-Loup. Guide d’architecture du XXe siècle en Midi toulousain. Toulouse, Presses universitaires du Midi, 2016, (Architectures ; 7).
En 2019, un nouvel édifice a reçu le Label ACR : le centre d’art et de design La Cuisine, installé dans le château de Nègrepelisse (Tarn-et-Garonne) réhabilité en 2014 par RCR Arquitectes.
A lire aussi sur le site du ministère
A voir aussi les conférences données à la DRAC dans le cadre du Mois de l'architecture - Les mardis de l'architecture - et les documentaires extraits du magazine - On dirait le Sud France 3 -
5 juin 2019 : Le Saint-Jaumes, une œuvre montpelliéraine, d'André Wogenscky, collaborateur de Le Corbusier par Dominique Amouroux, directeur de la Fondation Marta Pan - André Wogenscky et Florence Marciano (les Mardis de l'architecture)
1ère partie : années 60 - contexte du logement à Montpellier par Florence Marciano, historienne
2ème partie : L’œuvre de Wogenscky, en France et à l'international
3ème partie : L'oeuvre de Wogenscky à Montpellier
14 juin 2016 : Le Panrama à Clapiers - cinéma Total par Hubert Corbin, secrétaire de l’association « Amis du Panrama ». Présentation du procédé de projection sur écran hémisphérique Panrama,bâtiment inscrit au titre des mh le 9/12/2015. Avec l’intervention de Philippe Jaulmes, architecte montpelliérain, et Yvon Comte, chargé d’études documentaires à la Conservation régionale des monuments historiques/DRAC (les Mardis de l'architecture)
7 juin 2016 : Les récents labels « Patrimoine du XXe siècle » dans le Gard par Josette Clier et Michèle François, chargées d’études documentaires à la Conservation régionale des monuments historiques/DRAC.
École prototype de Saint-Dionisy, collège du Vigan, châteaux d’eau du canal des Costières, capitainerie de Port Camargue,… édifices des années 1950-1985 labellisés en 2015.
par Jean-Louis Vayssettes, archéologue au service régional de l'archéologie/DRAC et Clémence Segalas-Fricaud, responsable du fonds moderne aux archives municipales de Montpellier (les Mardis de l'architecture)
31 mai 2016 : L’œuvre de l'architecte Marcel Bernard par Jean-Louis Vayssettes, archéologue au service régional de l'archéologie/DRAC et Clémence Segalas-Fricaud, responsable du fonds moderne aux archives municipales de Montpellier (les Mardis de l'architecture)
4 juin 2015 : La liberté de Férid Muchir, architecte dans les Pyrénées-Orientales (1906-1980) par Thierry Lochard, architecte au STAP de l’Hérault, DRAC (On dirait le Sud Magazine culturel de France 3)
Férid Muchir, l'esprit du lieu de Chantal Marchon (2015) (On dirait le Sud Magazine culturel de France 3)
La Nef du salut de Raymond Achilli (2015). Film sur l’église Saint-Dominique à Nîmes (On dirait le Sud Magazine culturel de France 3)
28 mai 2015 : Joseph Massota (1925-1989) architecte de la modernité dans le Gard par Anne-Marie Llanta, architecte conseil, CAUE du Gard (les Mardis de l'architecture)
Télécharger les publications DUO liées aux édifices labellisées ACR
Partager la page