Dans le cadre de la mise en valeur de ses collections, le musée d’Art et d’Histoire Louis Senlecq de L’Isle-Adam propose un second regard sur celles-ci. L’occasion de faire découvrir, une nouvelle fois, la richesse de son fonds, constitué de plus de 1500 peintures, 200 sculptures et 1600 oeuvres sur papier. Avec la réouverture du musée d'Art et d'Histoire Louis-Senlecq de L'Isle-Adam (Val-d'Oise) en janvier 2016, l'établissement a pris une nouvelle orientation. Un espace pérenne est désormais dédié aux collections permanentes. Le musée souhaite en effet accorder une plus grande visibilité aux œuvres et aux documents qui font vraiment la particularité de sa collection, et la lient à l’histoire et au patrimoine de la ville. Du 23 octobre 2016 au 12 mars 2017.
Parcours de l'exposition
L’espace pérenne du rez-de-chaussée. Les trois salles du rez-de-chaussée dédiées respectivement à la présence des princes de Conti et au Château de L’Isle-Adam au XVIIIe siècle, à la manufacture de terres cuites de L’Isle-Adam, et au peintre paysagiste Jules Dupré (1811-1889), vont-elles aussi accueillir de nouvelles pièces. Des œuvres issues du cabinet d’art graphique rappelleront le faste à la cour des Conti. Des modèles de terres cuites réalisés par Joseph Le Guluche (1849 –1915) montreront combien l’artisan des manufactures de L’Isle-Adam fut prolifique à la fin du XIXe siècle. Enfin, les quelques toiles de Jules Dupré qui rejoindront l’espace lui étant consacré viendront confirmer encore l’importance de l’artiste dans la peinture de paysage du XIXe siècle.
Un nouvel accrochage au premier étage
Charles Agard (1866-1950), peintre de l’École des bords de l’Oise. Le musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq a choisi notamment de dédier une salle au peintre et dessinateur Charles Agard qui s’installe à Nesles-la-Vallée en 1911 et meurt à L’Isle-Adam en 1950. Il expose régulièrement au Salon des Indépendants, au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts et au Salon d’Automne. De 1901 à 1914, il exécute une demi-douzaine de lithographies pour le journal anarchiste "Les Temps Nouveaux". Adepte d’une simplicité de moyens et d’effets, Agard est le paysagiste d’une nature paisible et silencieuse. Une quinzaine d’œuvres de l’artiste, huiles sur toiles et dessins que possède le musée, permettra de rendre compte de sa production.
Le Domaine des Bergeret et le Pavillon chinois. Puissante famille parisienne, dès 1867, les Bergeret deviennent les plus importants propriétaires terriens après les princes de Conti à L’Isle-Adam. Ils achètent des propriétés, des maisons et des terres sur la commune, tels le Petit et le Grand Hôtel Bergeret (installés à l’emplacement de l’actuel musée). Dernier vestige de la présence des Bergeret à L’Isle-Adam, le Pavillon chinois résulte de la fascination de Pierre-Jacques Bergeret pour la Chine. Vraisemblablement édifié entre 1781 et 1785, il est issu de l’imagination de son riche propriétaire.
Charles Agard (1866-1950) "La Robe paille (étude)" non daté, huile sur toile © L’Isle-Adam, musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq |
Léon Fort (1870-1965), "Le Pavillon chinois, domaine de Cassan" non daté, aquarelle, graphite, crayon ©L’Isle-Adam, musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq |
Madeleine Luka (1894-1989) "Portrait de l’abbé Breuil" vers 1948, huile sur toile © L’Isle-Adam, musée d’Art et d’Histoire |
Paul Signac (1863-1935) "Les Démolisseurs" 1896, lithographie sur papier vergé © L’Isle-Adam, musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq |
Madeleine Luka (1894-1989) : Peindre comme dans un rêve. Artiste autodidacte, qui a eu pour unique professeur son père. Son œuvre est inclassable, très coloré et doté d’une sensibilité qui le rapproche de l’art naïf. Madeleine Luka peint ce qui l’entoure : sa famille, son jardin, sa maison, son univers personnel. Elle expose pour la première fois au Salon d’Automne en 1923. À partir de 1928, elle prend part à un grand nombre d’expositions à Paris et dans le monde entier (New York, Sydney, Johannesburg…). Amie avec le docteur Pierre Terver, un des membres fondateurs du musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq, Madeleine Luka fait don de plusieurs de ses oeuvres au musée, avant sa mort en 1989. Une quinzaine d’œuvres de l’artiste – huiles sur toiles et oeuvres sur papier – sera présentée.
La revue anarchiste Les Temps Nouveaux : l’art au service d’une idéologie. Le journal "Les Temps Nouveaux"est un hebdomadaire contestataire aux idées libertaires fondé par Jean Grave (1854-1939) en 1895, et publié jusqu’en 1914. Jean Grave pense que l’art a le pouvoir d’aider à la transformation de la société. Il fait donc appel à de nombreux artistes pour illustrer son journal. Une soixantaine d’artistes collabore aux "Temps Nouveaux, parmi eux : Paul Signac, Camille Pissarro et son fils Lucien, Maximilien Luce, Adolphe Willette, Théophile Alexandre Steinlen, Constantin Meunier…
À l’occasion du deuxième "Regard sur les collections" (23 octobre 2016-12 mars 2017) le musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq de L'Isle-Adam (Val d'Oise) propose une visite commentée de l’exposition, suivie d’une démonstration de tirages lithographiques par un artisan lithographe de l’atelier parisien "À fleur de Pierre" et d’une dégustation de thés et de petits gâteaux des boutiques adamoises "Pomme d’Ambre" et "Hombecq". (entrée libre)
- 15 h 00 : Visite commentée de l’exposition "Regard sur les collections"
- 16 h 00 : Démonstration de lithographie
- A partir de 16 h 30 Tea time
Informations pratiques
Musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq 31, Grande Rue 95 290 L’Isle-Adam. Tél : 01 74 56 11 23 - musee@ville-isle-adam.fr
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