Le financement participatif ou « crowdfunding »
Couramment appelé ''crowdfunding'' (littéralement ''financement par la foule''), ce que l'on appelle en France le financement participatif est une forme de mécénat qui permet à des porteurs de projets (quelle qu'en soit la nature), par le biais presque exclusif d'internet, de trouver des financements, majoritairement auprès du public privé. En 2014, la DRAC a confiée une étude à une étudiante en Master 2 à l'Université de Lorraine.
Ce sont les éléments de sa recherche qui servent de base à la présente restitution, également téléchargeable dans sa version complète ci-contre.
Quelques éléments de présentation
En France, le financement participatif représente en 2013 la somme totale de 78,3 millions
d’euros. Les régions Île-de-France, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur sont les plus dynamiques dans ce domaine.
Parmi les plates-formes généralistes françaises les plus connues, on trouve :
kisskissbankbank.com, ulule.com, mymajorcompany.com.
Mais certaines sont plus spécialisées. On trouve par exemple : touscoprod.com (cinéma) ou sandawe.com (bande dessinée).
D'autres ont décidé, pour se démarquer, de rendre leur démarche plus qualitative :
– www.proarti.fr
– www.octoo.com
– www.culture-time.com
– www.pickandboost.com
– www.microcultures.com
En échange de leurs services (qui vont du conseil au paiement sécurisé), elles prennent une
commission qui oscille entre 5 et 10 % du montant collecté, mais seulement si le projet aboutit. Au cas où le projet n'aboutit pas, aucun frais n'est prélevé, et les sommes versées par les donateurs sont remboursées intégralement.
Informations pour les porteurs de projet
Le porteur de projet doit sélectionner la plate-forme internet la plus à même de répondre à ses attentes et aux caractéristiques de son projet.
Avant de constituer le dossier complet à déposer sur la plate-forme selon des requis différents d'un site à l'autre, il est souvent nécessaire de devenir membre.
Certaines plates-formes mettent en avant des critères de sélection comme la qualité artistique du projet et le fait qu'il soit porté par des artistes professionnels. D’autres acceptent tous les projets, mais ceux-ci sont soumis au vote des internautes et si le projet atteint 150 votes, la collecte de fonds peut débuter.
Comme requis minimum, les sites demandent que les porteurs de projet soient majeurs.
Ensuite, le projet est examiné par le site, 1/3 des demandes est rejeté.
Pour que le projet fonctionne, il faut particulièrement être attentif aux éléments suivants :
- le titre du projet;
- le descriptif du projet;
- le budget;
- la durée de la collecte (au maximum 90 jours);
▪ élaborer un plan de communication;
▪ mobiliser son réseau personnel et professionnel ainsi que les « fans » ce qui nécessite une bonne maîtrise des réseaux sociaux;
▪ s’entourer de partenaires et de « parrains » : structures, associations, qui pourront aider à communiquer sur les projets et à trouver des mécènes;
▪ être en possession d'une licence d'entrepreneur de spectacles, pour le cas d'un projet de spectacle vivant;
▪ réfléchir aux contreparties que l’on peut proposer aux contributeurs.
Le don en ''mécénat participatif'' peut faire l'objet de deux types de contreparties possibles, au choix, de la part du porteur de projet :
- l'une en nature (produits dérivés, CD, places de concert, etc...,) ce qui peut demander beaucoup de temps au porteur de projet qui devra bien y réfléchir en amont;
- l'autre en numéraire (participation aux bénéfices éventuels).
▪ Compter dans le budget le pourcentage reversé à la plate-forme.
Le ''mécénat participatif'' impliquant un lien affectif entre le donateur et le porteur de projet, il est essentiel d'entretenir particulièrement ce lien lors de la collecte.
Un travail, très chronophage, de communication du projet est nécessaire durant la phase de recherche de financements.
Une fois envoyé à la plate-forme, le projet en tant que tel (objet, budget…) ne peut plus être modifié.
Il est également conseillé sur certains sites d'avoir l'appui d'un parrain, qui sera garant de la qualité du projet.
Dès acceptation, le projet est mis en ligne. Attention, ce n'est pas parce qu'il est accepté qu'il obtiendra les financements attendus. Malgré tout, on constate globalement une augmentation du taux de réussite.
Informations pour les contributeurs
Le choix pour un contributeur de participer au financement d'un projet part en principe du désir d'accompagner ce projet et non de faire des bénéfices financiers, qui s'ils existent seront de toute façon très minces.
Toutes les plates-formes ne proposent pas de possibilités de bénéfices.
Sur la plupart des sites, les contributeurs sont des particuliers, des entreprises et des associations. Sur le site proarti.fr, les contributeurs peuvent aussi être des collectivités locales et territoriales. Les montants maximums des contributions sont variables d'une plate-forme à l'autre. Chaque contributeur peut, tant que le projet n'est pas clos, augmenter ou diminuer sa contribution.
Un contributeur peut parfois bénéficier d’une contrepartie (non financière). Elle varie en fonction du type de projet et elle est proportionnelle au montant du don (produits dérivés : porte-clés, badge, sac…, album, scénario dédicacé, places...
Pour le moment, dans la majorité des cas, il n’est pas possible d’obtenir un reçu fiscal permettant une déduction d’impôts de 66 % pour les contributeurs individuels. Mais si le projet soutenu est éligible à la déduction fiscale, il est du devoir du porteur de projet d'envoyer les reçus nécessaires pour obtenir la déduction lors de la déclaration d'impôts. Certaines plates-formes prennent en charge l’émission des reçus fiscaux pour les donateurs, s’ils ont soutenu un projet éligible à la déduction fiscale.
Le choix pour un contributeur de participer au financement d'un projet part en principe du désir d'accompagner ce projet et non de faire des bénéfices financiers, qui s'ils existent seront de toute façon très minces.
Toutes les plates-formes ne proposent pas de possibilités de bénéfices.
Sur la plupart des sites, les contributeurs sont des particuliers, des entreprises et des associations.
Sur le site proarti.fr, les contributeurs peuvent aussi être des collectivités locales et territoriales. Les montants maximums des contributions sont variables d'une plate-forme à l'autre. Chaque contributeur peut, tant que le projet n'est pas clos, augmenter ou diminuer sa contribution.
Un contributeur peut parfois bénéficier d’une contrepartie (non financière). Elle varie en fonction du type de projet et elle est proportionnelle au montant du don (produits dérivés : porte-clés, badge, sac…, album, scénario dédicacé, places...
Pour le moment, dans la majorité des cas, il n’est pas possible d’obtenir un reçu fiscal permettant une déduction d’impôts de 66 % pour les contributeurs individuels. Mais si le projet soutenu est éligible à la déduction fiscale, il est du devoir du porteur de projet d'envoyer les reçus nécessaires pour obtenir la déduction lors de la déclaration d'impôts. Certaines plates-formes prennent en charge l’émission des reçus fiscaux pour les donateurs, s’ils ont soutenu un projet éligible à la déduction fiscale.
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