Sur proposition de la Commission régionale du patrimoine et de l'architecture du Grand Est (CRPA), quatre monuments du Grand Est ont été inscrits sur la liste des édifices protégés au titre des monuments historiques, par arrêté de la Préfète de région du 4 mai 2022.
Dans la Meuse : La Tour des Plaids à Verdun
La Tour des Plaids fait partie intégrante de l’enceinte fortifiée dite du Grand Rempart et constitue à ce titre un intérêt majeur pour l’histoire des fortifications et comme témoignage du passé militaire, judiciaire et économique de Verdun.
Dans le Bas-Rhin : l'ensemble paroissial Saint-Arbogast à Strasbourg
Saint-Arbogast est la deuxième église en pan de bois d'Alsace protégée au titre des monuments historiques. L'église et son foyer paroissial, construits sur le deuxième rayon des fortifications de Strasbourg, sous administration allemande, témoignent d’un destin particulier.
Dans le Haut-Rhin : l'église Notre-Dame de l'Assomption de Wintzenheim-Logelbach
Première église en béton armé d’Alsace, construite en 1926, dans la mouvance des églises modernes de Perret, l'édifice est caractérisé par sa verticalité et sa blancheur immaculée, style qui sera à l'honneur, dans les années 1960, en Amérique du Nord.
En Haute-Marne : la tour canonnière du château de Vignory
Laissée à l’abandon au vu de l’évolution progressive des technologies, cette tour canonnière est représentative des constructions défensives du XVe siècle.
Présentation des monuments
Verdun (Meuse)
Tour des Plaids
Datation : Tour des plaids, construction vers 1380, puis transformations ultérieures, incendie en juin 1940, dernière restauration dans les années 1970
La protection de la Tour des Plaids, qui fait partie intégrante de l’enceinte fortifiée dite du Grand Rempart située en ville basse sur la rive droite de la Meuse, vient compléter celle des autres vestiges de cet ensemble (classements de la Tour de l’Islot en 1930 et de la section du Grand Rempart comprise entre le pont Lilette et le pont de l’avenue de Douaumont, ainsi que de la Tour du Champ en 1937).
Elle reconnaît l’intérêt patrimonial de cette tour, de son sol et des vestiges attenants des remparts et du corps de garde, pour l’histoire des fortifications et comme témoignage du passé militaire, judiciaire et économique de la cité. Elle inclut le moulin et les passerelles reliant l’ensemble comme traces des mutations de l’occupation de ce site situé à la confluence de deux canaux.
Tour des Plaids : construction vers 1380, puis transformations ultérieures, incendie en juin 1940, dernière restauration dans les années 1970 ; éléments de rempart : construction au XIVe siècle, transformations au XVIIe siècle, restaurations ultérieures et suppression de la partie supérieure du rempart au niveau du pont de l’avenue de Douaumont dans les années 1930 ; corps de garde : construction au XVIIe siècle, transformations au XVIIIe siècle, puis arasement de la partie supérieure dans les années 1940/50 ; vestiges du moulin : éléments XIXe (?) et XXe siècles ; passerelle en béton : vestiges de pieux en bois non datés dans le canal, passerelle refaite dans les années 1950 ; passerelle en bois : refaite en 2018
Propriétaires : Communauté d’Agglomération du Grand Verdun (CAGV) (Tour des Plaids et sa parcelle ainsi que les deux passerelles) et Ville de Verdun (éléments de rempart sis entre la tour et l’avenue de Douaumont et sous le pont de l’avenue de Douaumont, vestiges du moulin et du corps de garde)
Inscription au titre des monuments historiques le 4 mai 2022 : en totalité la Tour des Plaids et sa parcelle, les éléments de rempart, les vestiges du corps de garde et du moulin ainsi que les deux passerelles reliant l’ensemble
La construction du grand rempart de Verdun débute au XIIIe siècle et s’achève à la fin du XIVe siècle. Composée d’une muraille en pierre, l’enceinte est flanquée de plusieurs tours dont la Tour des Plaids, probablement édifiée vers 1380.
Le Puty flanqué sur le côté sud de la tour est ouvert vraisemblablement dès cette période.
La tour est connue dès le Moyen Âge sous l’appellation de Tour des « plaids » en référence aux audiences publiques qui s’y tenaient.
Relié à la porte du Puty par une passerelle, un corps de garde, érigé vraisemblablement au XVIIe siècle, est bâti dans le canal du Puty, qui borde la tour et fait office de douves. Situé à la confluence de deux canaux, ce secteur était consacré dès le haut Moyen Âge aux activités liées à l’eau et abritait plusieurs moulins.
La tour elle-même est transformée en moulin à une date inconnue.
Propriété du minotier verdunois Louis Couten autour de 1900, puis à partir de 1923 de la Société des Usines de Gaz du Nord et de l’Est, la tour est incendiée en juin 1940.
Acquise par la commune en 1967, elle est achetée par l’État en 1972, par l’EPFL en 2009, puis par la Communauté d’Agglomération du Grand Verdun en 2015 qui souhaite mettre en valeur l’ensemble.
Le site de la Tour des Plaids se situe en ville basse, sur la rive droite de la Meuse, au niveau de la confluence du canal des Minimes et du canal du Puty.
Construite sur un plan en fer à cheval, la Tour des Plaids est constituée d’un mur extérieur composé de deux parements de blocs de calcaire et d’un remplissage de moellons ainsi que d’un chemisage intérieur, aujourd’hui partiel, constitué de blocs de gaize.
Si aucun plancher n’est à ce jour conservé, l’édifice présentait autrefois une élévation à trois, voire quatre niveaux, constituée d’une cave voûtée dont il reste des vestiges, d’un rez-de-chaussée percé de meurtrières dont l’une a conservé son glacis ancien, d’un 1er étage percé de plusieurs baies correspondant à un second usage et d’une porte attestant peut-être, tout comme la présence d’anciens trous d’ancrage, de l’existence d’un hourd protégeant le Puty, et d’un 2e étage hypothétique, suggéré par un renfoncement dans le parement intérieur de la maçonnerie.
La charpente et la toiture actuelles sont récentes, installées en 1973.
Les divers aménagements et restaurations intervenus au cours du temps expliquent la nature hétérogène de l’édifice.
La tour est flanquée au sud de la porte du Puty, dont seuls les piédroits ont été conservés, disposés entre la tour et le fragment de rempart situé entre la tour et l’avenue de Douaumont.
Ce dernier est doté d’un chemin de courtine adossé à la partie supérieure du mur percé de meurtrières. Immergée, la partie inférieure du mur est percée d’une vanne permettant au canal des Minimes de se déverser dans le canal du Puty.
Une section de rempart a été amputée de sa partie supérieure au niveau du pont routier de l’avenue de Douaumont aménagée dans les années 1930.
Le site se compose également de l’ancien corps de garde bâti dans le canal du Puty et relié d’une part à la porte du Puty par une passerelle en béton datant des années 1950 et d’autre part au pont de l’avenue de Douaumont par une passerelle en bois refaite en 2018, surmontant une vanne. Amputé de sa partie supérieure dans les années 1940/50, il ne reste aujourd’hui du poste de garde que le massif en maçonnerie sur lequel il reposait, un pan de mur en pierre percé de quatre meurtrières ainsi que les piédroits du passage ouvrant sur la passerelle en bois.
Composé de deux vannes, le déversoir du moulin autrefois situé entre la tour et le corps de garde est également conservé.
Vignory (Haute-Marne)
La tour canonnière du château de Vignory
XVe siècle
Propriétaire : privé
Date de l'inscription : 4 mai 2022. Elle s’ajoute au classement par l’arrêté du 02/10/1989 du donjon, de la tour du puits (à l’est), des courtines subsistantes, ainsi qu’au classement par l’arrêté du 26 mai 1926 parmi les sites et monuments naturels de caractère artistique des ruines de la Tour du Château de Vignory.
La tour canonnière de Vignory est un élément remarquable du patrimoine haut-marnais, représentatif des constructions défensives du XVe siècle.
Laissée à l’abandon au vu de l’évolution progressive des technologies, c’est grâce à l’implication d’une association qu’elle est ressortie de terre.
La famille de Vignory possède le château au milieu du XIe siècle. Les parties les plus anciennes du château qui sont encore conservées aujourd’hui datent du XIIe siècle.
Charles V - roi de France de 1364 à 1380 – achète le château l’année de son couronnement. Cet achat fait de la fortification une cible durant la guerre de Cent Ans. A la suite des dommages de guerre, il est restauré par Jean de Vergy (1416-1460). Ce dernier est sénéchal et gouverneur de Bourgogne pour le roi.
A la fin du XVe siècle, Jean de Baudricourt entreprend d’importants travaux de fortifications pour adapter l’enceinte aux progrès de l’artillerie. La construction de la tour canonnière lui est attribuée.
Située sur un éperon dominant le village, la tour canonnière protège l’angle nord-ouest ainsi que les portes de basse-cour. Elle est la construction la plus conséquente du château-fort. Sur deux niveaux, probablement trois, la tour possède un diamètre de 20m et des maçonneries épaisses de 7m. Elle offre toutes les caractéristiques et les avancées de l’architecture fortifiée adaptée à l’artillerie à cette époque, notamment les ouvertures de tir « à la française », les chambres de tir fermées ou pouvant l’être, et les évents sous forme de conduits.
Délaissée, la tour canonnière disparait sous la végétation.
Dans les années 1990, le propriétaire du château donne son accord pour que l’association « Histoire et Patrimoine » entreprenne le dégagement de la tour canonnière.
En 1993, les travaux commencent ; en 1994, des escaliers et un couloir d’accès sont mis au jour ; en 1995, une salle souterraine située dans la partie inférieure de la tour est découverte ; en 1996, la salle supérieure est déblayée avec la découverte d’une grande cheminée et d’un poste de tir ou de guet. Une petite salle en contrebas de la salle supérieure est découverte en 1997.
Désormais, la tour est protégée par un parapluie en tôle.
Strasbourg (Bas-Rhin)
Ensemble paroissial Saint-Arbogast
Architecte : Joseph Beck, pour l’église, et Emile Imbs, entrepreneur, pour le foyer paroissial
Date de construction : 1910 pour l’église et 1919 pour le foyer – avec de nombreux aménagements plus tardifs pour celui-ci
Propriétaire : paroisse et conseil de fabrique (gestionnaire des deux bâtiments)
Inscription au titre des monuments historiques le 4 mai 2022.
Avec son pan de bois, Saint-Arbogast est la deuxième église en Alsace du même type - l’église luthérienne du village de Kuhlendorf étant plus ancienne (1820) -, protégée au titre des monuments historiques en 1978. Le statut précaire de l’église Saint-Arbogast et de son foyer paroissial, construits sur le deuxième rayon des fortifications de Strasbourg, sous administration allemande, témoignent d’un destin particulier.
Cours d’eau, chemin de fer, le quartier de la Montagne verte de Strasbourg est enserré dans plusieurs « nœuds » et intersections fluviaux comme terrestres, qui lui confère une forme particulière.
Faubourg de Strasbourg dès l’antiquité romaine, le quartier est appelé « Arbogast » au Moyen Age, en raison de l’installation d’un couvent éponyme à proximité.
Détruite au XIIe siècle, l’église du couvent n’est reconstruite qu’à partir de 1218 puis elle est à nouveau démolie au XVIe siècle.
Les siècles suivants voient s’y établir quelques habitants mais l’essor de cet important quartier de Strasbourg ne naît véritablement que dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
De 1870 à 1918, l’Alsace vit sous le Reichsland, l’administration allemande, suite à la guerre franco-allemande.
Bien que bâtie en 1910 pour pallier au manque de paroisses catholiques dans un quartier de plus en plus étendu et dense, l’église Saint-Arbogast est de structure légère pour être rasée en cas de nécessité : si la ville était par exemple à nouveau déclarée en état de siège. Bombardements et privations du siège de la ville pendant 46 jours en 1870 sont encore dans la mémoire des Strasbourgeois.
Ainsi, construite sur le glacis de la deuxième fortification de la ville, l’église Saint-Arbogast et son foyer paroissial plus tardif se définissent comme une architecture précaire, en raison même de leur situation en terrain découvert.
Depuis la Route des Romains, l’église construite par un architecte allemand, Joseph Beck (1877- ?), ne se laisse pas tout de suite découvrir : elle appartient véritablement au tissu urbain du quartier de la Montagne Verte.
Son clocher n’est pas très haut et ses dimensions, tout comme ses éléments architecturaux (lucarnes, porche extérieur, toit en bâtière avec appentis adossé) lui donnent comme un air « d’église du village », à la mesure de l’organisation spatiale du quartier. Cela d’autant plus qu’elle est construite en pans de bois.
En forme de croix latine, elle n’est pas orientée. Elle possède un porche extérieur de style régionaliste rhénan, flanquée d’un clocher à l’est. Elle possède une nef et deux collatéraux, deux chapelles latérales et une chapelle de semaine. Sa charpente construite en forme de carène de bateau surprend. Elle repose sur un soubassement de 30 cm en grès et des piles de béton grossier visibles dans sa cave. Ses vitraux, de forme géométrique, rappellent l’art déco. Les ouvertures de la nef sont de forme rectangulaire et ceux des collatéraux, en plein-cintre. Quant au chœur, il reçoit des baies avec une sorte de treillage plus complexe. Le mobilier liturgique est peu important mais intéressant : notamment l’ensemble des sièges, l’autel et le tabernacle de style néo-carolingien. Une importante tribune avec trois balcons en déporté surplombe la nef. Y est installé un orgue Roethinger datant 1916.
A quelques mètres de l’église, sur la parcelle voisine, le foyer paroissial Saint-Arbogast s’élève, un peu massif. Il est de facture assez proche de l’église avec son pan de bois et son plan rectangulaire, en croix latine également. Il sert de foyer paroissial autant que de salle culturelle et sportive. Il a été construit en 1919, d’après un manège (ou baraquement) militaire de la citadelle (dans le parc actuel du même nom), par un entrepreneur local, Emile Imbs. Remonté en quelques mois, il a été remanié plusieurs fois, pour des aménagements de salles et de mises aux normes, dès les années 1950 et jusqu’aux années 2000 (isolation, électricité).
Wintzenheim-Logelbach (Haut-Rhin)
Eglise Notre-Dame de l'Assomption
Architectes : Camille Rudloff (entrepreneur-architecte), Ulysse Bertsch et Joseph Muller, d’après un projet des Frères Perret
Date de construction : 1926 (date portée) et consécration en 1927
Propriétaire : Commune de Wintzenheim
Inscription au titre des monuments historiques le 4 mai 2022
Il faut voir en Notre-Dame de l’Assomption un manifeste de l’architecture sacrée en Alsace dans le premier quart du XXe siècle. Première église en béton armée d’Alsace, elle suit la mouvance des églises modernes de Perret, notamment l’Eglise du Raincy, avec une originalité « supplémentaire » : la verticalité et la blancheur immaculée que l’on retrouvera bien plus tard, dans les années 1960, dans le courant de la construction des « Églises blanches » nord-américaines.
A cheval entre plusieurs communes, le Logelbach, bassin de retenue et canal destinés à l’alimentation en eau des Colmariens, fait figure de lieu « à part », avec une histoire relativement récente remontant à la fin du XVIIIe siècle.
Sa population, très majoritairement ouvrière, est venue s’y installer au moment du début de la création des établissements textiles Haussmann (1775) et Herzog (1818). Il s’agit autant d’un faubourg de Colmar que d’un quartier de la commune de Wintzenheim. Il est en lien direct également avec les communes d’Ingersheim et de Turckheim : une sorte de cœur distribuant les quatre villes. Cette situation particulière n’est pas sans rapport avec l’histoire de la construction de l’église Notre-Dame de l’Assomption, dite l’Eglise Blanche, sorte de signal à ces intersections ; si c’était vrai au moment de sa construction en 1926, c’est encore le cas aujourd’hui : elle oriente le voyageur, avec sa tour qui culmine à quelques 45 mètres de haut.
Notre-Dame de l’Assomption est construite juste à côté de la chapelle Sainte-Thérèse-de-L’Enfant-Jésus, ou Chapelle Herzog. Cette proximité étonne, tout comme le style des édifices, à l’exact opposé : néogothique pour la première et art déco et fonctionnaliste pour l’autre. C’est en fait une véritable rupture de la tradition qu’illustrent ces édifices à quelques mètres l’un de l’autre.
En 1855, la famille des industriels Herzog décide la construction d’une chapelle pour permettre aux habitants du Logelbach d’assister à la messe non plus dans la commune de Wintzenheim-même mais bien dans leur quartier. En 1862 est construite une chapelle par l’architecte parisien d’origine néerlandaise Johan Van Soolen. D’abord consacrée à l’Assomption de la Vierge, elle prend le nom de Sainte-Thérèse-de-L’Enfant-Jésus, en raison d’un pèlerinage à la sainte, puis est vite surnommée « Chapelle Herzog ». Inspirée de la Sainte-Chapelle, elle est trop petite pour l’importance des fidèles, sans cesse plus nombreux. Un agrandissement est proposé et en 1895, Charles Winkler, architecte et conservateur des Monuments Historiques en Alsace, présente un projet arrêté par la faillite des Établissements Herzog. Deux ans plus tard, l’entreprise parisienne Dubois & Nicolle propose une église en structure métallique, clé en main. Pour autant, ce projet n’est pas davantage retenu.
Après la Première Guerre mondiale, la construction d’une nouvelle église est plus que souhaitée et en 1925, malgré les difficultés concernant la donation Herzog, la création d’une paroisse nouvelle au Logelbach est officialisée. La pose de la première pierre d’une église consacrée à Notre-Dame de l’Assomption – reprenant la nomination originelle de sa voisine, la Chapelle Herzog – a lieu un an après. D’abord les frères Perret puis, en raison des coûts, l’ingénieur Camille Rudloff, associé à deux autres architectes, Ulysse Bertsch et Joseph Muller, signent un projet totalement novateur en 1927 : une église immaculée, de plan rectangulaire, avec une tour clocher polygonale avec une succession de trois lanternes que couronne une croix, le tout, en béton armé. Elle est désormais surnommée : l’Église Blanche.
Après une volée d’escalier, devant une façade symétrique que viennent couronner des bas-reliefs (un Christ au centre entouré de part et d’autre d’angelots), la tour clocher porche accueille le fidèle à l’intérieur.
Un sas de verre créé en 1993-1994 par l’architecte Jacques Prioleau l’isole de l’importante nef rectangulaire. L’église n’est pas orientée, pour des raisons de largeur de parcelle.
Deux bas-côtés ouverts distribuent les circulations jusqu’au chœur au chevet plat, à pans coupés. L’aménagement de celui-ci par l’architecte Jacques Prioleau, avec notamment badigeon blanc pour tout l’ensemble de l’espace intérieur, permet une lecture fluide et sensible de l’ensemble : un Christ d’Ascension du sculpteur Philippe Kaeppelin semble flotter au-dessus de l’autel dans une sorte de douce théophanie ; les voilages semi-transparents agissant comme des filtres lumineux.
Une bonne partie du mobilier date de la construction, tout comme les fresques de la nef, en partie haute, peintes par le curé Georges Kaeffer lui-même, reprenant des scènes de la vie de la Vierge et du Christ, ainsi que la construction de l’église elle-même. Une sacristie et une chapelle de semaine sont situées derrière l’autel du tabernacle à l’est et les fonts baptismaux, à l’ouest.
Ses vitraux sont l’œuvre d’Eugène Bartholomé verrier à Turckheim et de Kempf, pour le vitrail du chœur. A la tribune, l’orgue de l’ancienne Chapelle Herzog a trouvé sa place.
Ses extérieurs sont aujourd’hui réaménagés depuis le printemps 2021 en aire de jeux pour enfants.
La protection au titre des monuments historiques
La protection au titre des monuments historiques est un statut juridique qui permet de protéger un bien mobilier ou immobilier de la destruction ou de la dénaturation. Les notions de rareté, d’exemplarité et d’intégrité des biens sont prises en compte. Par cette protection, l’État en reconnait la valeur patrimoniale.
La Commission régionale du patrimoine et de l'architecture (CRPA) et la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture (CNPA) formulent des avis sur les demandes de protection (respectivement inscription ou classement).
La demande de protection peut émaner des services de l'État, du propriétaire ou de tout autre acteur y ayant intérêt.
Les immeubles ou parties d’immeubles, bâtis ou non bâtis(comme les jardins, grottes, parcs, vestiges archéologiques...) et les objets mobiliers (meubles par nature ou immeubles par destination, comme les orgues) sont susceptibles d'être protégés.
- En savoir plus sur la protection
- Consulter la liste des édifices protégés dans le Grand Est par département
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