Financée pour moitié par le ministère de la Culture et de la Communication, l’opération, d’un montant de 15 millions d’euros, est réalisée en deux phases : la première, achevée au printemps 2011, concernait la restauration du cirque historique ; la seconde phase, la reconversion d’une friche agricole de 20 000 m2 qui accueillera des salles d’enseignement, d’entraînement et des bureaux, débutera à l’été 2012.
Le CNAC est, avec l’Institut international de la marionnette, centre de formation, de création et de recherche, qui accueille l’École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette (ESNAM), qui va lui aussi être prochainement restructuré, l’un des deux établissements d’enseignement supérieur culturel du spectacle vivant de la région Champagne-Ardenne.
Lieu unique en Europe, le CNAC est la première école publique de cirque, créée il y a 25 ans, en 1985.
Les travaux de rénovation et d’extension du CNAC s’inscrivent dans une volonté de doter l’établissement d’équipements adaptés à l’évolution des enseignements et du projet pédagogique, dans le cadre du processus européen d’harmonisation des diplômes et de refonte de l’enseignement des arts du cirque, reconstitué autour le l’École nationale de Rosny sous Bois et du CNAC.
Le projet architectural
Matthieu Poitevin (ARM architecture), l'architecte retenu en juin 201, a conçu un projet novateur en valorisant des bâtiments existants, témoins de l’histoire du lieu.
«On continue l’histoire, on garde tous les bâtiments pour qu’ils deviennent autre chose, la même chose, ou rien du tout, les détruire ne servirait à rien.
Qui sait de quoi demain sera fait?
On ajoute, on excave, on creuse, on élève, on rabote, on agrandit, on ouvre en fonction des usages.
Et on se laisse surprendre pour sortir de la gangue.
Un toit peut devenir un belvédère, un autre sera ouvert pour laisser entrer la lumière ; le tout formera une pièce unique bâtie. Chaque endroit sera lié à l’autre tout en préservant son autonomie.
Ils s’offriront à un jardin composé du bâtiment administratif, les écuries, l’atelier, le chapiteau, la nationale comment l’oublier, mais aussi sur un terrain où les sols seront travaillés soit par revêtement minéral soit par des plantes rases qui composeront un sol, mais aussi par un parc d’arbres à hautes tiges parfaitement délimité et planté sur une trame de 7x7 ».
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